Une semaine qui marque les retours de St. Vincent, Barbagallo, The Black Keys, Current Joys et Jorja Smith. De quoi se mettre en jambes avant la réouverture des lieux culturels le 19 mai.
St. Vincent – Daddy’s Home (Loma Vista/Virgin Music)
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Pour accompagner ce virage funk, la compositrice, également coproductrice avec le fidèle Jack Antonoff, a échafaudé un son à la fois rétro et moderne. Des instruments chaleureux sont mis en avant comme le sitar, l’orgue Wurlitzer et la guitare en lap steel, le tout étant fignolé avec des techniques du XXIe siècle. La musique de St. Vincent gagne en souplesse, en authenticité et en sensualité. Entre une atmosphère joyeusement délurée et des passages plus méditatifs et désenchantés, cet album incandescent multiplie les frissons en proposant des morceaux immédiatement accrocheurs, loin du sérieux un brin guindé de certains chapitres de sa discographie. La preuve qu’on peut rester ambitieux tout en s’abandonnant à cette énergie contagieuse, qui séduit dès l’introduction.
Par Noémie Lecoq
>> Notre critique : Un date Zoom avec… St. Vincent, la plus flamboyante des rock-stars
Barbagallo – Les Grands brûlés (Almost Musique/Modulor)
Réunissant deux EP (Tarabust et Les Grands Brûlés), ce quatrième album du chanteur et batteur tarnais rivalise avec la saveur instrumentale de son Grand Chien de 2016. Plus synthétiques, mais non moins dénués de chaleur, ces neuf morceaux imaginés et enregistrés dans le Queensland, en Australie, où vit désormais Julien Barbagallo, convoquent aussi la magie européenne par des références littéraires, toujours reliées à des émotions personnelles (Amara terra mia, inspirée par la chanson que fredonnait jadis le grand-père sicilien du musicien).
Par Sophie Rosemont
Notre critique est à retrouver dans le numéro des Inrockuptibles du 2 juin prochain.
The Black Keys – Delta Kream (Nonesuch Records/Warner)
Un disque de onze reprises pour la plupart écrites par les légendes R. L. Burnside et Junior Kimbrough, que la paire a enregistrées avec le slide guitariste Kenny Brown (proche de Burnside) et le bassiste Eric Deaton (figure de la ville d’Oxford, épicentre du genre). Un exercice déjà pratiqué en 2006, quand les Black Keys, petit groupe ne jouissant pas encore du succès qu’on lui connaît aujourd’hui, rendaient une première fois hommage à Kimbrough dans un sept titres, Chulahoma, encore salué aujourd’hui par les aficionado·as.
Par François Moreau
Notre critique est à retrouver dans le numéro des Inrockuptibles du 2 juin prochain.
Current Joys – Voyager (Secretly Canadian/PIAS)
Auteur de superbes albums sortis sur Bandcamp sous le nom de Current Joys ou au sein du groupe Surf Curse, le musicien est aujourd’hui de retour avec un nouvel album, Voyager. Le disque a cette fois-ci été enregistré en studio, il sort sur le label Secretly Canadian et semble donc marquer la fin de la période où Current Joys restait coincé dans sa chambre. Et force est de constater que ce rôle de musicien professionnel lui va très bien, même s’il semble plutôt disposé à observer ce statut comme celui de Money Making Machine.
Par Xavier Ridel
>> Notre critique : Current Joys s’extirpe de la bedroom pop avec “Voyager”
Jorja Smith – Be Right Back (Because/Virgin Music)
Un an après l’invention du disque de confinement par Charli XCX, l’autrice de Blue Lights se prête elle aussi à l’exercice avec Be Right Back. Stoppée net dans sa mutation pop amorcée par les tubes Be Honest et Come Over – respectivement partagés avec la superstar nigériane Burna Boy et l’étoile du dancehall Popcaan –, Jorja Smith a décidé de faire la nique à l’imprévisibilité en réinvestissant le r’n’b intimiste qui l’a fait connaître le temps d’une collection de morceaux pour temps troublés.
Par Théo Dubreuil
Notre critique est à retrouver dans le numéro des Inrockuptibles du 2 juin prochain.
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