Ils sont encore petits ou pas encore énormes, balbutient ou cherchent à confirmer et s’apprêtent à bouleverser vos prochains mois : sélection de 30 groupes à suivre pour bien finir 2009. Au programme : Washed Out, Junk Culture, Revival Kensuke, Kit et Dum Dum Girls.
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Junk Culture
Deux morceaux seulement à se mettre sous la dent, mais les canines poussent déjà, très fort : projet foldingue de l’Américain Deepak Mantena, Junk Culture est une petite merveille de musique en briques, des centaines de samples Lego collés dans un faux désordre mais avec la maniaquerie d’un horloger suisse, et des titres dont la coolitude pourrait rappeler, parce qu’ils manquent toujours, les Australiens The Avalanches. En plus riche encore, semble-t-il : à suivre de près, donc.
Junk Culture sur MySpace
Washed Out
Washed Out : délavé. Les couleurs, ici, ne sont effectivement jamais trop éclatantes, et c’est dans de splendides pastels que les titres atmosphériques, 80s et synthétiques de l’Américain Ernest Greene se fondent. Pas trop loin du soleil pour ne jamais subir les frimas, pas trop proche non plus pour ne pas se faire bouillir les neurones, des séances de surf sur synthétiseur observées au travers d’un prisme brumeux, des petits tubes à danser mollement, pieds nus dans le sable de son salon, la tête pleine de vagues –à l’âme, évidemment.
Kit
Une première partie de Rapture, un remix d’Hypo, une réputation en hausse de 200% à chaque concert : en frottant, hilares, une électro sombre et efficace à une pop sur ressorts super tordus, les Parisiens Kit pourraient bien transformer la pâle pierre des bâtiments haussmanniens en plastiques multicolores, les pavés de la Place de la Concorde en dancefloor géant et les cieux gris de l’automne en papier peint fluo.
Revival Kensuke
Des Français sur les traces de Mogwaï, donc en pente douce sur des laves bouillantes, en ascension progressive vers les constellations bouillantes, des morceaux dont les rythmiques résolvent des équations mathématiques jusqu’alors insolvables, une réputation de grand groupe de scène : là encore, il faudra prêter une oreille attentive, mais protégée, à ces nouveaux venus.
Dum Dum Girls
Du côté Atlantique, les Vivian Girls, sur la côte pacifique, Dum Dum Girls, et sans doute quelques correspondances entre les deux groupes : si Dum Dum Girls est sans doute une version plus explosive et shoegazeuze de leurs cousines de Brooklyn, on retrouve la même volonté de retourner le garage du sol au plafond, la même autorité rock, un même rush permanent dans les arcs électriques. Bref, ça fait du bruit, dans la joie et la crasse.
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