Visiblement, le conformisme du premier album et la retenue des débutantes, ce n’est pas pour elle. Dès ce premier album, Daphné s’affirme sans détours, entière et vraie, dans une multitude d’univers bariolés. Elle chante ses complaintes d’une voix étranglée, qui agacera à coup sûr. Peu étonnant, donc, que cette fille bouillonnante ait plu au fantasque […]
Visiblement, le conformisme du premier album et la retenue des débutantes, ce n’est pas pour elle. Dès ce premier album, Daphné s’affirme sans détours, entière et vraie, dans une multitude d’univers bariolés. Elle chante ses complaintes d’une voix étranglée, qui agacera à coup sûr. Peu étonnant, donc, que cette fille bouillonnante ait plu au fantasque Gonzales : on le retrouve derrière son piano, au milieu d’orchestrations voluptueuses qui privilégient les changements d’ambiance, de couleurs et d’atmosphères. Du carillon rêveur aux guitares franches, il y a un monde. Mais ici, aucune barrière en vue.
Autre invité, Benjamin Biolay, qui a travaillé comme musicien et sur certains arrangements avec Camille Rocailleux. Avec ses arrangements, ce dernier a réussi à projeter Daphné dans des songes éveillés, des saynètes ou des contes que l’on raconte en exagérant les passages tristes, angoissants ou débridés. Détours latinos sur L’Insoumise, ambiance classique sur Anna, mélancolie electro sur L’Ile voisine, l’espiègle Daphné fait parler ses tripes dans un écrin façonné à sa vraie (dé)mesure.