Rien ne vaut la période estivale pour redécouvrir les albums que l’actualité musicale furibarde nous aura fait occulter. Léonizer Fever, premier album du français Léonard de Léonard sorti en février dernier, est de ceux là : avec son insolence et sa spontanéité, cet album d’electro ludique sera-il le compagnon idéal de votre été ? Pour vous en convaincre, le clip de Crack it est à voir en Real Video.
Il est de ces gens qui donnent l’impression de ne jamais se reposer. Et Léonard Lefevre, plus connu sous le nom de Léonard de Léonard, en fait partie. Paru en février dernier, son premier véritable album, Léonizer Fever, n’est en effet que la partie immergée d’un iceberg qui ne risque même plus la fonte des glaces.
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Tel Léonard, ce savant un peu fou, toujours entouré de son idiot de disciple, dont on dévorait les aventures imaginées par Bob de Groot et croquées par Turk, Léonard de Léonard n’en est plus à une expérience prés.
Non content d’avoir fondé avec son compère Olaf Hund Musiques Hybrides, l’une de nos fierté nationale en matière de labels indépendants (Louise Vertigo, Alexis HK ), et d’avoir crée sa propre structure Rolax, plus spécifiquement electro (Seep, Komori ), Léonard est également un amateur de rencontres diverses et fructueuses.
Auteur d’innombrables remixes pour des artistes comme Gonzales, Peaches ou Rubin Steiner, producteur et arrangeur de l’album éponyme de Louise Vertigo, Léonard s’est également investi hors des simples frontières musicales en travaillant pour Laurent Hart ou Philippe Découflé. Pour le premier, il a composé des musiques déglinguées autour du personnage rigolo de Cartonman, notamment pour le jeu-vidéo Borderline mais également pour le court-métrage Cartonman et les filles, diffusé récemment sur Canal +. Pour le second, il s’est occupé de l’accompagnement sonore de Cyrk 13, tentative de mise en scène d’un cirque contemporain inspiré et indiscipliné.
Face à une suractivité qui créerait des courts-circuits en chaîne dans le cerveau d’un électronicien amateur, Léonard envisage sa musique comme un lieu de (ré)création ludique et spontanée. Jamais trop réfléchies, ses vignettes musicales épousent l’esprit du moment, dansantes par endroits, futiles et rigolotes à d’autres. On y retrouve les goûts éclectiques du maître de maison pour le hip-hop, via les scratches de son ami Seep ou dans l’influence de l’époque digitale de Grandmaster Flash, mais aussi l’amour invétéré pour les brûlots electro du Daft Punk originel.
On serait bien tenté de ranger notre homme dans la case des musiciens pour jeux vidéo, comme on l’a fait à une autre époque pour les anglais de Plaid, si sa musique ne prenait pas régulièrement la tangente. Trop dérangée, elle ne conviendrait pas à un jeu de baston. Trop tapageuse, elle n’irait pas non plus pour un jeu d’aventure ou de réflexion. Si le jeu qui accompagnerait la musique de Mr Léonard n’existera sûrement jamais, le clip de Crack it, que lesinrocks.com vous propose de voir cette semaine, imagine pour vous cet espace ludique : une sorte de shoot em up psychédélique, où le petit Léonard évolue dans un monde hostile et doit affronter un boss de fin de niveau particulièrement revêche
Avec l’aimable autorisation de Musiques Hybrides
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