Depuis quelques années, bon nombre de musiciens fouineurs sont des fanatiques de l’oeuvre de Lee Hazlewood, des Tindersticks à Jay-Jay Johanson.
Tindersticks « Quand j’avais 7 ou 8 ans, en 1972-73, mon père passait sans arrêt le Best of de Lee & Nancy. J’ai vite adoré cet album, j’y trouvais une atmosphère que j’aimais beaucoup. Ce qui pour moi rendait Lee remarquable, c’était sa voix, presque dissonante, et sa moustache. Ainsi que le côté sombre de sa contribution vocale par rapport au timbre si clair de Nancy. La différence entre l’ombre et la lumière, l’image de dur et la douceur. Les arrangements m’ont influencé. Maintenant, je le vois plus comme un songwriter, je comprends son humour et sans lui, peut-être que je n’aurais jamais entendu Leonard Cohen, Tim Hardin ou John Barry. »
Luna « Pendant des années, je ne faisais que regarder dans le rayon « H » des magasins de disques d’occasion. Le génie de Lee a beaucoup de facettes, sa voix incroyablement résonante, ses paroles bizarres et touchantes, ses qualités de producteur incomparables. Lee sait faire rire et sait faire pleurer : Requiem for an almost lady, un concept-album des débuts, illustre bien ça. Ma chanson préférée de Lee, c’est My autumn’s come down, qui parle de l’approche de l’âge mûr, de la vieillesse. »
Jay-Jay Johanson « En 1992, j’ai découvert un disque qui a eu une grande influence sur moi : Nancy & Lee. Some velvet morning est toujours ma chanson préférée de Lee Hazlewood. Cette espèce d’atmosphère John Barry-thème de James Bond, mais en plus mystique, ajoutée aux arrangements surréalistes oscillant entre valse et backbeat, le tout mêlé à l’excellente dynamique de la voix country-western de Lee m’a vraiment époustouflé.«
Calexico « La première fois que j’ai entendu la musique de Lee Hazlewood, c’était une reprise de Some velvet morning par un groupe indie américain, au début des années 90. Je me rappelle avoir été impressionné par la structure en deux parties : une collision de deux chansons. J’ai été subjugué par le monde psychédélique des chansons de Lee et de sa production. La musique de Lee nous a donné de nouvelles idées d’écriture, de production et d’arrangements. Ça m’impressionne toujours de réécouter ses chansons, exactement comme quand je réécoute les oeuvres d’Ennio Morricone. »
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}