De la cold-wave qui fait chaud au cœur et froid dans le dos.
Largement anticipé par des musiciens d’ici – Arnaud Rebotini ou Frustration –, un revival goth-rock, et par extension cold-wave, est sur le point de virer au phénomène. On ne s’étonnera donc pas d’entendre bientôt John Maus en featuring chez Beyoncé, Siouxsie Sioux devenir égérie Kooples ou Christian Death samplé par Diplo (après tout, on a bien entendu Section XXV chez Kanye West !). Les Français Le Spectre seront en pole position pour cet hiver sans fin. On peut crier au génie ou parler de cryogénie tant tout chez Yann Levasseur joue avec le froid, le roide.
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Mais là où tant d’autres rejouent Halloween en peinturlurant leur musique en noir théâtral, Le Spectre ne se contente pas d’ambiancer, décorer : de The Anger of the Lord à Burning Roses, il compose des soundtracks martiales pour films d’effroi, des mélodies pop pour usine irradiée, des beats pour dance-floor de banquise. Sans le confort ouin-ouin de tant de rétrofuturistes qui pillent la surface des BO de John Carpenter, il joue avec les nerfs, la matière gluante, les viscères. Son électronique à pavillon noir donne même une justification zombie à une vieille expression française : elle ferait danser un mort.
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