D*I*R*T*Y, site internet electro à la productivité affolante, et Diamond Traxx, jeune label electro au flair régulier, se sont associés pour la compilation Dirty Diamonds qui paraît ces jours-ci. A cette occasion, le « Dirty » Guillermo Villas s’est fendu d’un mix éclectique et savant à écouter au format Real Audio.
Les types de D*I*R*T*Y, c’est un peu nos amis. Ils ont, comme nous, cette soif de musique qui les rend tout aussi indispensables qu’attachants. Fondé sur les cendres du mythique site musiques-electroniques.com, affilié à l’époque de l’Internet carnassier au géant Canal+, D*I*R*T*Y à dés le début tablé sur une indépendance commerciale et culturelle des plus salvatrices.
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Si le postulat de base était de jeter un regard de spécialiste, voire d’acharné, sur les musiques électroniques de tous bords, le site s’est fait peu à peu élargi à toutes les musiques, pourvu qu’elles soient de bonne qualité, tout en gardant cet attrait pour les nouvelles sonorités de l’électronique.
Hors des sphères numériques, l’équipe du site est également devenue incontournable dans les soirées parisiennes qui comptent : Solid Water, soirée Respect de septembre, Palais de Tokyo (jeudi 25 septembre), Gaité Lyrique (dimanche 28)… le D*I*R*T*Y Sound System semble ne jamais prendre le moindre repos…
L’équipe de Diamond Traxx, jeune label electro parisien, fait également partie des gens qu’on apprécie. Chez eux, la musique électronique fait valser les étiquettes, joue avec la pop, les musiques de films et ne se drape jamais dans les habits austères de l’électronicien autiste.
De Benjamin Diamond à The Eternals en passant par Octet, leurs productions originales permettent à l’electro made in France de sortir un peu de son marasme en évitant de jouer les copistes de bas étages.
L’association de ces deux structures amies ne pouvait que nous réjouir. Le résultat, cette audacieuse compilation Dirty Diamonds, est en effet à l’image de ses deux parents : ouverte d’esprit, frondeuse et méchamment addictive.
En compilant dix-sept titres rares ou méconnus, Dirty Diamonds n’est heureusement pas une de ces compilation electro tentant de vous faire découvrir les derniers « one hit wonder » du monde de l’électronique.
Ici, on aime brûler les chapelles, faire côtoyer un pépite pop des 60 s avec une comptine electro dernier cri, ou une musique de films kitsch avec des reprises décalés (superbe Angie revisité par l’allemand LB). L’émotion étant ainsi le seul fil conducteur d’une compilation que l’on pourrait qualifier d’idéale.
Colin Blunstone, Simian, Polnareff, Human League, John Carpenter (!!), Akufen, Claudine Longet ou encore Ladytron : Dirty Diamonds joue au yo-yo avec les styles et les envies en se faisant se succéder petits et grands de la Musique (avec un grand M). Au fil d’une écoute passionnante, Dirty Diamonds ne perd pas de vue les seules raisons valable qui nous font continuer d’aimer la musique aujourd’hui : la diversité et la qualité.
Pour fêter l’arrivée de ce premier bébé, Guillermo Villas, l’un des principaux activistes de la nébuleuse D*I*R*T*Y s’est fendu d’un mix à l’image de la compilation Dirty Diamonds. Encore une fois, la sélection est d’une cohérence parfaite. Des extrait de sessions d’enregistrements des Beach Boys (période Pet Sounds) à Brian Eno, du superbe thème du Casanova de Fellini signé Nino Rota à une rareté d’Autechre, la sélection multiplie les surprises et les émotions, dans une tonalité ambiant qui ravira les noctambules aux grandes oreilles.
TRACKLIST DU MIX
01. Phildust Blazee intro
02. Joseph-Nicolas-Pancrace Royer La Marche des Scythes
03. Autechre Gelk
04. Lata Mangeshkar – acapella
05. Krzysztof Komeda Rosemary’s baby – opening
06. Brian Eno Under stars
07. Mississipi John Hurt Frankie
08. Octet Blind repetition
09. Nino Rota Casanova – theme
10. Yussef Lateef Chinq miau
11. The Beach Boys Unreleased backgrounds
12. Wayne Horvitz Close to you
13. Arthur Russel Wax the van
14. Biosphere Augusta road
15. Jim O’Rourke Halfway to a threeway
16. Kevin Shields Outro
17. Ennio Morricone La Bambola
18. Pippilotti Rist Why I’m never sad
19. K.I.M Meat is murder
20. Scala Smells like teen spirit
Avec l’aimable autorisation de D*I*R*T*Y
et de Diamond Traxx
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