La pop à la fois dansante et songeuse de Françaises en gros progrès. Critique et écoute.
Jusqu’alors plutôt réputées pour leurs entrelacs de voix cotonneuses et pour leur electro lunaire, les Andromakers d’Aixen- Provence ont longtemps observé la pop à travers une vitre embuée, un vitrail, un kaléidoscope – Björk ou Au Revoir Simone bloquaient même parfois un peu la vue. Sur ce double ep, Nadège et Lucille (re)découvrent la pop avec une netteté et une précision inédites, d’un ton qui finit par leur appartenir, à la fois radieux et boudeur. Et on ne dit pas seulement ça parce que le titre le plus puissant ici s’appelle Stupid Sun.
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A la fois en plein soleil et ombrageuse, cette chanson forcément magique redéfinit en profondeur le concept de sunshine pop. Alternant langueurs contemplatives et refrain rayonnant, sucre et amertume, elle plonge la chaise longue dans le caisson d’isolation sensorielle, ordonne la lumière noire sur le dance-floor. Sur son site, le duo nous dit que sa passion est de “se perdre dans la forêt”. Il oublie de préciser que c’est celle de Sleepy Hollow.
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