Lascif, puissant et mélancolique. Yelle révèle des territoires prometteurs. Critique et écoute.
“I don’t know what you mean, but it means a lot to me” (“Je ne sais pas ce que tu veux dire, mais ça signifie beaucoup pour moi”) : l’histoire d’un groupe en une phrase, introduction lourde et sourde à ce single L’Amour parfait. Les Américains, Brésiliens, Anglais, Allemands qui idolâtrent les Bretons, qui se pressent et rebondissent à leurs concerts, ne comprennent pas toujours ce que Yelle chante, mais Yelle représente, pour eux, beaucoup.
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Même chose pour les Français qui comprennent ses (beaux) textes, et pour qui, ils ont raison, Yelle compte un peu plus que beaucoup d’autres. Un groupe à aimer désormais pour ce titre formidable, ambivalent, neuf, sombre et lascif, sensuel et mélancolique, électronique mais phat comme un tube hip-hop, épique et arrangé avec luxe de détails. Vénéneux, venimeux, accompagné de remixes (Baadman, Sticky K, Ruben Mandolini et The Phantom) qui modifient la fragile balance et l’humeur de l’original, L’Amour parfait colle à la tête, au coeur et aux beaux espoirs pour la suite.
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