10 ans après ses début, Nada Surf publie son quatrième album The Weight is a Gift. Matthew, Daniel et Ira surfent sur cette même vague, enchaînant des titres pop-rock aux allures juvéniles mais maîtrisés de bout en bout. Découvrez ce nouvel album en clip et en écoute.
Nada surf Pour pas mal de monde, ce nom n’évoque pas grand-chose : peut-être un nouveau fabriquant de planches de surfs et autres matériels de glisse d’origine hispanique Pour les autres, Nada Surf, c’est une vague mélodie qui fait « am popioulaaa ! ». Dès qu’il l’entend, l’auditeur nonchalant ne peut s’empêcher de bouger lentement la tête de haut en bas (ou inversement.) Ce sont ces derniers qui sont le plus proche de la vérité, bien que Nada Surf ne se résume décemment plus à ce tube issu de leur tout premier album, High/Low datant de 1996.
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Car depuis, le trio en a sorti plusieurs dont The Proximity Effect en 1998 et Let Go en 2002 comprenant quelques très bons morceaux tels que Inside of Love ou encore Blizzard of ?77. Des albums loin d’être mauvais, plutôt même très bons, majoritairement composés de morceaux rock plus ou moins pêchus. Tantôt power-pop songs, tantôt ballades : les américains savent y faire et sont passés maître dans l’art de mêler les mélodies les plus gracieuse à leur infatigable énergie.
The Weight Is A Gift (enregistré à Seattle avec l’aide de leur pote Chris Walla, accessoirement guitariste de Death Cab For Cutie) n’est certainement pas l’album du renouveau, du changement d’orientation musicale : les américains n’ont en effet pas décidé de se mettre à la bossa ou de fouiller le folklore musical de leurs ancêtres. Ils ont simplement décidé de continuer à faire de la pop comme ils l’apprécient et c’est tant mieux pour nous.
Et ce qui fait plaisir à entendre dés la première écoute de ce nouvel opus, c’est l’éternelle jeunesse du groupe. Certes, les membres de Nada Surf n’ont pas atteint l’âge de la carte Vermeil ? ils dépassent tout juste la trentaine – mais la dure vie de rocker de nos jours (cf. Mr Doherty) aurait pu affecter leur musique, leur tempérament et leur joie de vivre Tout au contraire, la musique des new-yorkais n’a jamais paru aussi légère, insouciante, apaisée.
La voix cristalline de Matthew sonne toujours comme celle d’un jeune étudiant ; les chœurs, omniprésents, font « ouh-ouh » et « ah-ah » et renforcent le côté doux et mélodique des compositions du groupe : tout cela fleure bon les campus universitaires et les bœufs improvisés entre potes, bien que les morceaux soient tout de même davantage élaborés, à l’image de Concrete Bed ou encore Always Love, premier single. Le trio passe facilement du morceau rock entêtant (Blankest Year ; Armies Walk) à la ballade touchante et réussie (Comes a Time ; Your Legs Grow), le tout avec une classe magistrale.
Nada Surf aurait pu se noyer dans une pop ultra-commercial ou dans une vague rock pur et dur mais le groupe, humble et fidèle à ses ambitions, a choisi d’emprunter des chemins plus calmes et tout aussi valorisants. Après un tube interplanétaire et 10 ans d’existence, ce Weight Is A Gift place définitivement Nada Surf en tête des groupes pop(ulaire) à l’américaine.
En attendant de découvrir le groupe sur scène (voir plus bas) et afin de vous faire découvrir cet album, lesinrocks.com vous propose de voir le clip du single Always love et d’écouter deux autres titres de l’album, Concrete bed et Blankest year.
Nada Surf en concert le 16 novembre à Ramonville, le 17 à Montpellier, le 18 à Angoulême, le 19 à Bordeaux, le 20 à Paris (Elysée Montmartre), le 21 à Strasbourg, le 5 décembre à Lille et le 6 à Bruxelles.
Avec l’aimable autorisation de V2
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