lesinrocks.com et Neolabmusic.com vous proposent deux titres en vidéo d’un concert de Frank Black & The Catholics enregistrés à Grenoble en février dernier. L’occasion de voir notre homme y aller de sa reprise des Pixies et de livrer une version titanesque d’un de ses morceaux.
L’incompréhension fut longue. En quatre albums parfaits, beaucoup ont vu dans les Pixies l’apogée du bruit blanc intelligent, idée peu à peu relayée par le groupe lui-même, trop heureux de jouer les apprentis Beach Boys arrangés à la sauce ovni sur leurs deux derniers albums (Bossanova et Trompe le monde). Signé sur 4AD, label phare de la new-wave aux prétentions visuelles et artistiques au-dessus de la moyenne, ces quatre rednecks pur souche, fans de punk américain primaire – d’Husker Dü au Ramones -, restaient tout de même un peu à l’écart de leurs camarades de label.
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Une fois la rupture entre les membres du groupe consommée, Black Francis, devenu entre temps Frank Black, relève un temps le défi de pop symphonique qu’il s’était fixé (Frank Black et Teenager of the Year) avant de revenir brutalement à ses amours de jeunesse, perdant dans la foulée une partie de ses admirateurs trop prudes : finies les fées, les paroles sibyllines et les prétentions musicales, place à la simplicité et la rudesse du punk rock.
Entouré d’une bande de bûcherons sans grande finesse, The Catholics, Frank Black a tiré un trait sur son passé, malgré quelques reprises en forme de clins d’œil pendant ses shows. Il pratique un rock basique, joué vite, fort et sans complexe.
Enregistré à l’Entre-Pot de Grenoble en février dernier, les deux morceaux live que lesinrocks.com et Neolabmusic.com vous proposent de regarder en Real Video nous montrent ce Frank Black décomplexé reprendre le mythique Nimrod’s Son (extrait du premier album des Pixies, Come on Pilgrim) accompagné par un public trop heureux d’entendre cet homme revenir vers ses années de jeunesse, ainsi que I Switched you, extrait de son album Pistolero (1999).
Presque quinze années séparent ces deux morceaux et pourtant, la même bestialité infantile semble les gouverner. Il est à parier que notre homme continuera dans cette voie là, relayant les Ramones, récemment endeuillés, dans cet éternel recommencement : Punk Rock forever
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