« Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not » a été un véritable choc pour nombre de musiciens des années 2000. Pour son anniversaire, retour sur dix groupes qui ont été influencés par ce disque classique.
Dix ans déjà. En 2006 sortait Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not, un titre à rallonge pour un album qui allait redonner des couleurs à un rock bien pâlot, même dans sa patrie de naissance, l’Angleterre. Quatre mecs on ne peut plus normaux qui, pour tromper l’ennui et la morosité des années 2000, empoignent leurs guitares, balançant des titres aux refrains imparables et aux paroles empreintes d’une ironie et d’une nonchalance bien anglaises. A l’image de ces quelques mots balancés à la télé, qui feront date dans l’histoire du groupe: “We are the Arctic Monkeys, this is I Bet That You Look Good On The Dancefloor. Don’t believe the hype.” Une vidéo dans laquelle on voit un quatuor d’ados boutonneux en combo jean/t-shirt/baskets jouer bien mieux que nombre d’autres groupes consacrés par la presse de l’époque.
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Aujourd’hui âgé de 30 ans, Alex Turner, le leader, est passé du statut de gamin rockeur dans son garage à celui de rock star habituée aux grosses salles. La transition, sans doute, n’a pas été facile. Il aura fallu abandonner la jeunesse au profit d’un rôle à tenir, celui, de leader du plus grand groupe de rock actuel. Qu’importe, le chanteur apparait désormais les cheveux gominés, paradant aux cotés de mannequins (on pense ici notamment à Alexa Chung). Certains fans auront été déçus de ce revirement de situation, le voyant comme une forme de trahison. D’autres s’en foutent un peu, tant que la qualité des albums suit.
Turner n’est pas seulement le chanteur des Arctic Monkeys. Le musicien a également créé un side-project, The Last Shadow Puppets, avec son grand pote Miles Kane. Leur premier album, sorti en 2007 connaîtra même une suite prévue pour le 1er avril prochain et son premier extrait, (pas le meilleur titre du disque), est déjà paru. Aujourd’hui, le premier album des Arctic Monkeys a donc 10 ans. Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not aura traumatisé bien des adolescents Voici donc une liste –non exhaustive- de cool groupes influencés par ce l’un des plus grands disques des années 2000.
The RASCALS – Impossible de passer à côté. Le groupe mené par Miles Kane a fait plusieurs premières parties des Arctic Monkeys – c’est comme ça que Turner et lui se sont rencontrés. Beaucoup de choses les rapprochent, en particulier l’accent cockney. Les Rascals, néanmoins, sonnaient assez différemment du groupe de Turner ; leur unique album défonce.
BB BRUNES – Ah, la vague bébé rockeurs… Des musiciens qui, mèches en avant, slims et perfectos sur le dos, essayaient de ressembler à leurs idoles (Pete Doherty, les Kooks et les Arctic Monkeys). Parmi eux, et à leur tête, les BB Brunes, qui n’ont eu de cesse de revendiquer l’influence des singes de l’Arctique et ont même repris certaines de leurs chansons.
BROOKLYN – Toujours dans la même mouvance des bébés rockeurs, Brooklyn proposait parmi les meilleures chansons du genre. Le groupe parisien, aujourd’hui disparu des radars, chantait en anglais et reprenait la formule brandie en étendard par les Arctic Monkeys. Entendez par là des guitares acérées qui se répondent, une basse hyperactive et des refrains en cascade.
CIRCA WAVES – Autre quatuor guitares/basse/batterie très certainement bercé par les Arctic Monkeys et les influences de ces derniers (on les compare d’ailleurs souvent). La formule reste la même, entre mélodies entêtantes et énergie contagieuse. A noter par exemple la ressemblance entre les premières secondes de The View From The Afternoon et Get Away, ci-dessous :
the vaccines – Auteurs de trois albums à la qualité décroissante, les Vaccines avouent dans cette interview pour Sabotage Times que les Arctic Monkeys sont pour eux une vraie influence. Nul doute que le premier album du groupe d’Alex Turner les a marqué, même si leur style diffère quelque peu.
VIVENDO DO OCIO – Si vous vous êtes déjà demandé à quoi ressembleraient les Arctic Monkeys chantés en portugais, vous voilà servis. Vivendo do Ócio, groupe originaire de Salvador (Brésil) a repompé à peu près toutes les guitares de la formation anglaise, et reprend même souvent certains titres de cette dernière.
JAKE BUGG – Dans cette liste, il s’agit certainement de celui qui a le mieux digéré l’influence du quatuor. Jake Bugg ne joue pas la même musique que la bande de Turner, mais comme eux, il s’agit d’un Anglais de la classe moyenne ; un mec lambda qui raconte son quotidien, fait de la musique comme il respire, et abreuve les foules de mélodies pop. Il avait même dit au NME qu’il souhaitait faire la première partie du groupe britannique.
THE STRYPES – De la même génération que Jake Bugg, les Strypes ont repris certains codes du blues et du rock en leur donnant un souffle nouveau, notamment grâce au coté pop et juvénile des Arctic Monkeys. Ils ont d’ailleurs tourné avec eux, et revendiqué leur influence à plusieurs reprises.
REQUIN CHAGRIN – Plus étonnant et plus récent, la semaine dernière, les Français de Requin Chagrin déclaraient à Slate : “On n’écoute pas leurs derniers albums (…) mais Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not nous a marqués à l’époque, les guitares qui se répondent sur The View From The Afternoon, la créativité, le jeu et le joggig de Matt Helders le folie de la fin de “Fake Tales Of San fransisco”…Cet album a une sacrée patate! (…) ça a influencé pas mal de groupes.” Vous verrez pourtant ci-dessous qu’on est à mille lieues du style des Arctic Monkeys.
KATE NASH – Beaucoup de musiciens ont repris des morceaux extraits de Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not. Parmi eux, on trouve quelques curiosités, comme cette reprise de Fluorescent Adolescent par Kate Nash.
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