Le ministère de la Culture, qui a engagé une campagne de réhabilitation pour que la mémoire du poète soit célébrée au moment du centenaire de sa naissance, l?année prochaine, se heurte à une bataille d?arrière-garde de la part des politiciens de la droite dure, et notamment des ministres du parti nationaliste du gouvernement de coalition.
Nazim Hikmet est le plus grand poète turc du 20e siècle. Il est mort à Moscou en 1963, banni par les autorités de son pays et considéré comme un traître. Hikmet, qui a révolutionné la poésie turque dans les années 1930 en se détournant des traditions littéraires ottomanes et en introduisant le vers libre et la diction populaire, était un communiste engagé. Ceux qui soutiennent sa cause ont déjà rassemblé un demi-million de signatures et ont réussi à rallier à leur cause le Premier ministre, Bulent Ecevit, qui est lui-même poète et traducteur. Mais le décret de réhabilitation doit être approuvé par chaque membre du cabinet pour aboutir.
Himket a écrit la plus grande partie de son uvre, imposante, en exil ou en prison.
En 1950, profitant d’un changement de gouvernement, un comité international auquel ont participé Jean-Paul Sartre et Picasso a fait pression pour obtenir sa libération. Il a été amnistié, mais sa vie étant encore menacée, il a préféré fuir. Depuis son exil, ses poèmes exprimaient son rêve d’être un jour enterré dans son pays’ Ce qui n’est peut-être pas encore pour tout de suite.
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