Sur ce sixième album, on croise également un iguanodon et un papillon de nuit nommé Pégase ayant pour toute lune une ampoule. Mais comme l’indiquent le titre et la pochette en clin d’œil (maquillé) à Orange mécanique, c’est surtout à l’animal tapi au fond du genre humain, là où c’est le plus visqueux, que le […]
Sur ce sixième album, on croise également un iguanodon et un papillon de nuit nommé Pégase ayant pour toute lune une ampoule. Mais comme l’indiquent le titre et la pochette en clin d’œil (maquillé) à Orange mécanique, c’est surtout à l’animal tapi au fond du genre humain, là où c’est le plus visqueux, que le chanteur enroué fait sa fête. De Hyacinthe, l’étrangleur qui inspire à Fersen l’un de ses meilleurs textes de dentellier féroce, à Maudie, foldingue (dés)incarnée par Catherine Ringer qui lui prête une voix d’outre-monde, du squelette mélancolique de Mon macabre à l’amoureux incontinent de Ma rêveuse, la galerie, encore une fois, n’est pas piquée des vers.
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Le Pavillon des fous étant quasiment un album-concept ? enfant, Fersen habitait une cité où certains logements étaient réservés aux détraqués, l’idée du disque y trouve ses germes ?, il possède forcément les limites de son sujet. La drôlerie naturelle de son auteur en fait d’ailleurs plus volontiers un Survol au-dessus d’un nid de coucou’ qu’une plongée à pic. Fersen figure probablement parmi le tiercé de tête des paroliers contemporains.
Ici, l’option instrumentale choisie par Fersen n’a jamais été aussi compacte, resserrée autour du trio basse-batterie-guitare, auquel viennent s’agréger quelques instruments satellites appuyant l’option rock ? orgue Hammond, Fender Rhodes, harmonica ?, voire rock français’. Du coup, l’empreinte d’Higelin sur l’écriture et le chant de Fersen apparaît de manière plus crue, certains titres comme Pégase ? excellent par ailleurs ? ou Le Tournis paraissant tout droit sortis de Champagne ou Tombé du ciel.
A d’autres moments, lorsqu’il calme un peu le bastringue, on songe en revanche au mélange placide/acide d’un Randy Newman (Ma rêveuse), et c’est plus surprenant. Mais hormis une tentative folk(lorique) pas très heureuse (Je n’ai pas la gale), il n’y a rien sur cet album léger qui puisse entraîner des crises dœurticaire.
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