A la fois arty et basique, noisy et pop,
le duo de Los Angeles offre un grand bol
d’air frais, avec des épines dedans. Critique et extraits.
Pour reprendre les propos papaux, “N’ayez pas peur”, clamerons-nous à propos de No Age. Etonnant comme les deux Américains, étroitement associés à la scène noise de Los Angeles-surf-skate-boards, ont toujours effrayé le touriste : leur musique est trop rêche, trop complexe, trop physique, trop cérébrale, trop arty, trop expérimentale.
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No Age reste pourtant un excellent groupe pop, un bon héritier de ses claires influences 90’s. Comme chez My Bloody Valentine, comme chez le Sonic Youth presque primesautier de Goo ou Dirty, comme chez les Pixies, l’éventuelle déconstruction ou les régulières triturations soniques ne sont chez eux qu’apparence et surface. Ils sont l’enrobage passionnant de vraies chansons, parfois même tubes potentiels pour college radios.
Everything in Between, suite plus aboutie, mieux dessinée, un poil plus sage peut-être et beaucoup plus variée du déjà excellent Nouns de 2008, ne change pas fondamentalement la donne. Certes, les petits tubes du duo sont bien souvent abrasifs, régulièrement barrés, pris de biais.
Mais la belle Life Prowler, le single Glitter, du New Order au hachoir, Depletion, la très Bowie et semi-acoustique Common Heat, la très Sonic Youth Valley Hump Crash ou la folle Shed and Transcend sont de véritables bonbons pour l’âme. Un peu poivrés, certes, mais absolument délectables.
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