Au départ, il y avait les soirées Sonic Mook Experiment, initiées à Londres en 1997 par Sean McLusky. Importées au Batofar parisien il y a trois ans, déplacées sur la scène du Nouveau Casino, elles ont accueilli en France des groupes comme The Eighties Matchbox B-Line Disaster, The Martini Henry Rifles ou Erase Errata. Pour […]
Au départ, il y avait les soirées Sonic Mook Experiment, initiées à Londres en 1997 par Sean McLusky. Importées au Batofar parisien il y a trois ans, déplacées sur la scène du Nouveau Casino, elles ont accueilli en France des groupes comme The Eighties Matchbox B-Line Disaster, The Martini Henry Rifles ou Erase Errata. Pour assurer les premières parties de ces artistes internationaux, les soirées ont fait appel à des groupes de rock français, tous quasiment inconnus. C’est ainsi que Sean McLusky et son acolyte londonien Ludovic Merle ont collaboré avec le directeur artistique français JB Guillot et que tous trois se retrouvent aujourd’hui à l’origine d’une compile, dont on ne peut que souhaiter qu’elle fasse au rock français en 2005 ce que la compile Rapattitude fit au hip-hop français en 1991.
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Pour donner une idée de la popularité des groupes qu’elle rassemble, si cette compile était un festival, ses têtes d’affiche seraient Prototypes, AS Dragon et The Film. Des dix-neuf autres groupes réunis ici, aucun n’est réellement connu : la plupart autoproduits, tous enchaînent les concerts, gagnent des prix comme révélation (Gomm, au Printemps de Bourges), multiplient les projets (Temple Temple, également impliqué dans Herman Düne), attirent l’attention des grands (Blutt, dont le morceau Canapé aurait rendu John Peel gaga). Sans pour autant se faire connaître du public, et encore moins des majors.
Un rock tantôt sexy (Steeple Remove, Prototypes), tantôt anglicisé (Mono Taxi), souvent énervé (Volt), voire carrément crevard (The Cheeraks, Blutt). Bref, un rock pour faire « one, two, three, four » au début du morceau, quitte à enchaîner en français par la suite. Il faut donner leur chance aux chansons présentes sur cette compile. Mais, plus que tout, il faut aller voir sur scène ces groupes qui n’ont rien à envier à leur corres’ anglais et qui, à la fin du concert, disent « merci d’être venus » et non « maysi pouur avoir vénir« . Qui sait alors, après la vague des groupes en « The », peut-être connaîtra-t-on bientôt la mode des groupes en « Les ». Dans le fond, peu importe ? qu’elles soient françaises ou anglo-saxonnes, après un vrai concert de rock’n’roll, les Converse sentent mauvais pareil.
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