Cofondateur des Byrds et de Crosby, Stills, Nash (& Young), le célèbre chanteur et guitariste californien est décédé jeudi 19 janvier, à 81 ans.
C’était une figure facilement reconnaissable à sa moustache légendaire et l’un des piliers fondateurs du folk rock californien. Stephen Stills, Graham Nash et Neil Young doivent se sentir orphelins avec la disparition de David Crosby, avec lesquels ils formaient le super-groupe Crosby, Stills, Nash & Young et dont le premier album Déjà Vu (1970) reste un jalon absolu.
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Né en 1941, l’homme de Los Angeles délaisse les études à la vingtaine et commencer à chanter dans les bars new-yorkais, avant de revenir dans sa Californie natale, où il enregistre des covers de Ray Charles et Hoyt Axton. On le croise également un temps aux côtés de Les Baxter, père de l’exotica et de l’easy listening, au sein des Les Baxter’s Balladeers. Rapidement, il forme ses premiers groupes, The Jet Set, qui deviendra The Beefeaters, puis The Byrds avec Gene Clark et Roger McGuinn, portés par leur succès immédiat de la reprise de Bob Dylan, Mr. Tambourine Man. Il signera, entre autres, la sublime Everybody’s Been Burned, sur le quatrième album du groupe Younger Than Yesterday (1967).
Une vie d’excès et de coups de génie
Chantre de la contre-culture américaine, David Crosby réalise parallèlement le premier album de Joni Mitchell, tout en se produisant avec Buffalo Springfield. En 1968, il forme le trio Crosby, Stills & Nash, dont le premier album éponyme paraît l’année suivante. Trois ans plus tard, il enregistre son premier disque solo, marqué par la perte de sa compagne Christine Gail Hinton. Au générique de If I Could Only Remember My Name (1971), figurent notamment Joni Mitchell et Neil Young.
La vie de David Crosby aura aussi été marqué par des excès liés à la consommation excessive d’alcool et de drogue. En 1967, quand il quitte les Byrds, c’est notamment parce que le groupe ne supporte plus ses diatribes paranoïaques contre le pouvoir. En 1986, il fait un séjour en prison, au Texas, pour possession illégale d’une arme à feu et de cocaïne. Cumulant les problèmes de santé, bien documentés dans le film David Crosby: Remember My Name (2019) de A.J. Eaton, il arrivait néanmoins à composer et enregistrer des nouveaux albums solo dans les années 2010, dont le très réussi Lighthouse (2016).
Nous reviendrons en longueur sur la vie et l’œuvre de David Crosby.
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