La chanteuse dévoile son nouvel album en forme de conte placé sous l’égide de Lewis Carroll. Déroutant et envoûtant.
L’histoire ne dit pas si Alice Lewis et le réalisateur David Herman, à l’origine de cet album-concept, trouvent que ce monde n’a aucun sens, mais le tandem a adopté sans réserve la suggestion de Lewis Carroll : “Si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ?”
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
À rebours d’une tendance qui ne s’embarrasse pas toujours d’une exigence de cohérence et d’unité au sein d’un même disque, Alice Lewis surprend avec un ensemble pensé comme un tout indivisible. En dix actes et vingt-trois pistes, elle propose un parcours narratif alternant instrumentaux, titres chantés et interludes lus par la comédienne Anne Alvaro, donnant aux morceaux toute leur dimension.
Ce conte musical s’illustre par des variations temporelles et géographiques (Le Menu a des allures de chanson médiévale ; L’Eau claire, des sonorités d’Asie) comme autant de tableaux sonores qui n’appartiennent à aucune époque ou à toutes à la fois.
Univers fantastique
Les décors épurés en papier découpé du clip de La Rencontre évoquent l’univers du conte, comme les titres Le Château ou L’Élixir ; la cithare et la viole de gambe se mêlent aux synthétiseurs pour former un alliage qui fait la force de ce tout qui ne tombe dans aucun piège. Au départ dérouté·e par cet objet hybride, on reprend l’habitude d’écouter un album d’une seule traite, et c’est ainsi que l’on s’immerge dans l’univers fantastique d’Alice Lewis, comme envoûté·e.
Le Jardin perdu (Yuk-Fü Records/Believe). Sorti depuis le 20 janvier.
{"type":"Banniere-Basse"}