Insatiables, les Français accueillent quelques guests précieux sur un cinquième album entre boom-bap, soul et tropicalisme.
Étirés de 2005 à 2019, les premiers albums de Limousine ont permis d’établir une relation de confiance, la certitude d’avoir trouvé là des amis fidèles. Le geste était déjà important, mais l’histoire ne pouvait décemment pas en rester là.
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Il fallait oublier les anciens morceaux, explorer de nouvelles possibilités, ne plus être ce groupe qui compose pour des chanteurs qui n’existent pas. Au moment d’enregistrer Hula Hoop, la vision du quartet s’est donc étendue, animée par une même envie : accueillir des voix diverses, charmeuses ou politiques, mais toujours connectées à ce groove lancinant, à cette instrumentation tellement riche et maîtrisée qu’elle semble abonnée au sublime.
Un jouissif et incessant métissage
David Aknin (batterie), Laurent Bardainne (saxophone), Maxime Delpierre (guitare) et Frédéric Soulard (claviers) avaient pourtant tout à perdre à s’aventurer ainsi loin de leurs contrées originelles, dans une ballade tropicaliste (Foi Assim), dans une complainte soulful (The Limousine Blues) ou, plus étonnant encore, dans un boom-bap remonté contre les institutions politiques (Le Glaive).
Heureusement, les quatre compères ne se laissent jamais distraire par le talent de leurs invité·es (Akhenaton, Malik Djoudi, Lucas Santtana, Amber Burgoyne, Victor Solf) et profitent de chacun de ces onze morceaux pour rappeler à quel point leur musique est un jouissif et incessant métissage, une matière vivante dont on n’a pas fini d’assimiler les multiples enseignements.
Hula Hoop (Ekler’o’shock Records/Big Wax). Sortie le 14 avril.
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