Avec deux musiciens brésiliens, le héros 90’s Doug Martsch s’ouvre de nouvelles perspectives, mais parvient à conserver sa signature sonore. Un brillant entre-deux.
Doug Martsch fait partie d’un club très fermé : celui des chanteurs rock dont la voix est immédiatement reconnaissable, pas nécessairement en accord avec les canons classiques mais profondément touchante. Son timbre nasillard frisant dans les aigus lui a ainsi souvent valu l’étiquette de Neil Young slacker. C’est cette voix qu’on retrouve avec bonheur sur ce neuvième album, composé aux États-Unis et arrangé avec Lê Almeida et João Casaes, membres du groupe brésilien Oruã.
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Si on peine à retrouver des éléments sud-américains dans cette collection de chansons douces-amères, on voit poindre ici de nouvelles ambiances et sonorités : orgues seventies (Elements) ou tremolos folk (Fool’s Gold). Mais Martsch n’est pas là pour égarer une fanbase qui a vieilli avec lui.
Sorties de pistes juvéniles
L’introductif Gonna Lose et le très 90’s Never Alright contiennent toute la sève des classiques de Built to Spill : riffs distordus, entrelacs de guitares et réminiscences vocales d’un Pet Sounds à la sauce power pop. Attendu depuis 2015, ce disque brille donc dans ces allers-retours entre la signature sonique de son auteur et quelques sorties de pistes juvéniles. À l’image de J Mascis ou Lou Barlow, Doug Martsch a traversé les années en se bonifiant.
When the Wind Forgets Your Name (Sub Pop/Modulor). Sortie le 9 septembre.
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