Entre le classique, la pop et l’electro, la Britannique ne choisit pas son camp.
A l’instar de Max Richter, Anna Meredith appartient à cette nouvelle école de musicien.ne.s qui n’a peur de rien et surtout pas de se frotter à des genres que, bêtement, on pourrait croire peu compatibles – classique et electro, par exemple. En 2018, à l’initiative de la BBC, la Britannique a réinterprété du Vivaldi (Anno) et signé Five Telegrams, une œuvre sur la Première Guerre mondiale pour orchestre et chœurs avec trombones et percussions.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Cette année, elle se manifeste avec un second album solo sur lequel elle chante (l’entêtante Inhale Exhale) et bâtit d’ambitieux morceaux où les mélodies sont servies par des arrangements complexes (Killjoy) empruntant à son savoir-faire de compositrice XXL. Bump et Paramour confrontent ainsi orchestre et solos de guitare électrique (!), tandis qu’avec son mixage de cordes et de synthés, Moonmoons a des allures de symphonie de poche ou de générique pour le ciné.
Chacun des onze morceaux réunis ici possède ainsi sa singularité, naviguant entre le format chanson et la pièce instrumentale, la techno-pop et le hors piste. Et souvent, en cours de route, Anna Meredith opte pour une direction inattendue. Cet inclassable Fibs se termine sur une petite douceur (Unfurl), préambule à d’autres écoutes hypnotisantes.
Fibs Moshi Moshi Records/Bigwax
{"type":"Banniere-Basse"}