Surannée et pourtant jamais passéiste, la pop ambitieuse de THE REAL TUESDAY WELD, fantasme d’un jeune londonien cinglé.
[attachment id=298]De Clare & The Reasons à Nicole Atkins, l’époque est au refus d’elle-même, à sa propre négation : 2008 n’existe pas, semblent proclamer ces artistes chantant à tue-tête une époque strictement fantasmée où le Brill Building et les BO Disney seraient les principaux fournisseurs des radios et des chansons populaires. Une dénégation qui en dit finalement plus long sur l’état de stagnation de la pop-music que sur l’excentricité de ces songwriters, qui se contentent de retrouver aux sources le goût du risque, de l’exaltation et de la gaieté des ces chansons intemporelles, qui firent beaucoup pour nos carrières de chanteurs de douches.
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=1) alert(‘Vous avez selectionner le maximum des options. Pour selectionner une nouvelle option vous devez effacer une!’); else ;insertElement(‘photo’, ‘72301’, ‘db’, ‘Visuel :Real Tuesday Weld’, », », », »,1); »>Le Londonien Stephen Coates fait partie de ces chanteurs de music-hall, composant dans la déraison la BO exorbitante de sa propre vie. Comme chez le très jeune Bowie ou les Kinks, eux aussi férus de cette tradition anglaise de cabaret déglingué, c’est un folklore purement londonien que s’approprie cette fanfare savante, ponctuée de lieux (l’East End, obsession récurrente) et de personnages plantés aux confins du réalisme glaçant et du doux fantasme. Clarinette, banjo, electronica délurée ou cordes nerveuses : rien n’est épargné à ces torch-songs qui, pour avoir fréquenté Scott Walker ou Gainsbourg, évoquent forcément Jarvis Cocker.
Car c’est bien à cette frontière entre euphorie et mélancolie, cette terre fertile que tout le monde revendique mais que peu de songwriters colonisent avec autant d’aplomb, que se joue ce concept-album sans âge et sans pedigree. Un album dont le ton badin et renfrogné est parfaitement résumé par le titre d’une de ses plus impressionnantes chansons : It’s A Wonderful Li(f)e. Car ici, tout est effectivement merveille, mais aussi illusion : on dîne aux chandelles, aux violons, on danse une valse langoureuse pendant que dehors le monde s’écroule. Et c’est visiblement encore pire à l’intérieur de Stephen Coates.
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