Avec un premier album de pop lumineuse, les Anglais de NOAH & THE WHALE réveillent le songwriting de Belle & Sebastian et disent que l’hiver est chaud.
[attachment id=298]Le hasard, et nos oreilles lui sont reconnaissantes, assure encore sa mère : c’est au moment où paraissent les sublimes BBC Sessions de Belle & Sebastian – collection de pop-songs immaculées de la première période des Ecossais que les innombrables écoutes n’ont jamais réussi à entacher – qu’on découvre le premier album des Anglais de Noah and The Whale, quatre jeunes hommes originaires de Twickenham avec qui ont collaboré, c’est dire si c’est chic, les chanteuse Laura Marling et Emmy The Great avant de se lancer dans des carrières solos.
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Or si Peaceful, The World Lays me Down n’a certes pas la classe ultime des premiers enregistrements de la troupe de Stuart Murdoch, on retrouve chez les deux formations le souci de la mélodie racée et l’attention portée aux chœurs, qualités cultivée outre-Atlantique par le tout aussi formidable Stephen Merritt dans ses champs magnétiques. On ne s’étonnera d’ailleurs pas d’apprendre les quatre jeunes hommes admirateurs des films de Wes Anderson et de leurs B.O. toujours sensationnelles.
C’est cette légèreté enluminée, cette mélancolie douce, ce spleen pour matin froid qui émanaient des morceaux accompagnant les tribulations de Jason Schwartzman et Bill Murray dans Rushmore (on en profite ici pour dire tout le bien que l’on pense des premiers disques de Cat Stevens) qu’on retrouve ici, du guilleret Five Years Time au plus mélancolique Shape of My Heart, des chœurs féminins de Rocks & Daggers à la conclusion, ludique mais fortiche, de Jocasta, à vous faire passer les Suédois de I’m From Barcelona pour des joueurs de bac à sable. Ne manquerait plus que ce bon vieux Schwartzman quitte ses sympathiques Coconut Records et vienne prêter sa paire de baguettes aux Anglais pour que la fête soit sublime – elle est déjà sacrément réussie.
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