Le premier album fascinant d’un compositeur magicien.
Il y a les groupes qui écrivent leurs albums sur une histoire d’amour passée, ou ceux qui les dédient à un être cher. Et puis il y a Marc Melià, compositeur né à Majorque désormais implanté à Bruxelles, dont les onze titres du premier album ont été créés en l’honneur du Prophet, l’un des synthétiseurs phares de la musique analogique. Logiquement baptisé Music for Prophet, cette œuvre nous fait aussi bien découvrir les multiples facettes de l’instrument que les talents d’un artiste tout aussi fascinant. Non content d’être la BO idéale d’un film de SF, Music for Prophet s’éloigne des simples expérimentations sonores pour viser le grand album.
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Ses sonorités parfois épiques (Arpeggios #1, Arpeggios #2 et Arpeggios #5), voire euphoriques (Synthomatic Love, Dinou de Juliol) savent guider les novices comme les aguerris vers des univers qui se succèdent mais ne se ressemblent pas. Bien que discrète, la voix bardée d’effets de Marc Melià apparaît çà et là (Cloud Song et Fata Fou, deux titres d’une douceur rare) comme pour surprendre un auditeur qui, de toute façon, n’avait pas le temps de s’ennuyer. Espérons maintenant que Melià tombe sous le charme d’une multitude d’autres instruments.
Marc Mélia sera à La Maroquinerie de Paris le 26 janvier 2018, dans le cadre de la Gonzai Night.
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