La star déchue, célèbre pour son tube “I Believe I Can Fly”, vient d’être reconnue coupable d’avoir dirigé un “système” d’exploitation sexuelle de femmes, dont des mineures, entre 1994 et 2018.
Le verdict est tombé le 29 juin : Robert Sylvester Kelly, connu sous l’alias de R. Kelly pour son tube I Believe I Can Fly, est condamné à 30 ans de prison pour crimes sexuels par le tribunal fédéral de Brooklyn.
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La star américaine de 55 ans a déjà été reconnue coupable en septembre 2021. À l’issue d’un procès de 21 jours jalonné de 50 témoignages, dont neuf femmes et deux hommes venu·es s’exprimer à la barre, R. Kelly a été accusé de diriger un système d’exploitation de jeunes femmes, dont des adolescentes mineures. Il a été jugé pour viols, prises de drogues forcées, emprisonnement, corruption, travail forcé et pédopornographie durant une période de 24 ans, entre 1994 et 2018.
Lors de ce procès, France info a notamment relayé le témoignage de Stephanie, 39 ans, qui s’est exprimée ouvertement contre R. Kelly. Elle a entretenu une relation avec lui pendant six mois lorsqu’elle avait 17 ans durant laquelle elle aurait subi des relations sexuelles “humiliantes” et filmées par le chanteur en personne. Celui-ci lui aurait affirmé qu’il préférait les “jeunes filles”, qu’il était un “génie” et qu’il ne comprenait pas pourquoi “les gens en faisaient toute une histoire”.
Parmi les témoignages accablants de ce procès qui s’est déroulé à la fin de l’été 2021, l’accusation a également rapporté celui d’une stagiaire en radio âgée de 22 ans en 2003 qui souhaitait, à l’époque, interviewer R. Kelly. D’après les accusations, la jeune femme aurait été emmenée à Chicago, ville d’origine de la star américaine, où elle aurait été enfermée pendant trois jours et abusée sexuellement par le chanteur lui-même avant d’être relâchée la menaçant de ne rien divulguer.
Notoriété et prédation
R. Kelly est accusé d’avoir usé de sa célébrité pour mettre en place tout un système de “recrutement” de jeunes filles. L’acte d’accusation mentionné par France info donne des précisions glaçantes. R. Kelly aurait enfermé la plupart de ses victimes dans des chambres d’hôtel lorsqu’il était en tournée, les aurait forcé à “garder la tête baissée” ou encore à l’appeler “daddy”. De plus, le chanteur américain aurait enrôlé ses chauffeurs, gardes du corps, avocats et comptables pour l’aider à échafauder son système.
Suite au procès de septembre 2021, R. Kelly, qui nie toutes ces accusations, a frôlé la peine à perpétuité. Finalement, en juin 2022, le tribunal fédéral de Brooklyn l’a condamné à 30 ans de prison.
En 2002, la star avait déjà été inculpée pour avoir filmé des actes sexuels entre lui et une jeune fille de 14 ans. À l’issue d’un procès pour pédopornographie, il avait été acquitté en 2008.
En 2019, une série documentaire de six heures intitulée Surviving R. Kelly diffusée sur la chaîne américaine Lifetime relatait déjà des témoignages de femmes accusant le chanteur d’avoir eu des relations sexuelles non consenties avec elles. La justice américaine avait alors lancé un appel à témoin afin de pouvoir mener l’enquête. R. Kelly n’avait pas réagi au documentaire.
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