Le guitariste de Blur Graham Coxon pense à Nick Drake et livre le plus bel album d’une discographie solo chaotique. Chronique.
Longtemps, Graham Coxon fut le beautiful loser, frustré, bloqué, de Blur, contraint par un trop omniprésent Albarn à refouler ses amours pour la scène lo-fi et l’indie-rock américain. Depuis une dizaine d’années, le jeune homme laisse libre cours à ses envies et bâtit peu à peu une discographie de bric et de broc, dont The Spinning Top constitue aujourd’hui le septième volet.
Plutôt une bonne surprise, quand on se souvient de quelques disques dispensables – si Coxon a beaucoup fait pour la gloire de Blur, ses échappées en solitaire avaient rarement convaincu.
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[attachment id=298]Or tout se passe bien ici : Coxon semble même vouloir rendre hommage à Nick Drake sur une poignée de folk-songs touchantes (Look into the Light, In the Morning), écrites avec la sensibilité et la fragilité de celui qui un jour avait imaginé une relation amoureuse entre deux briques de lait.
Construit comme un album concept racontant la vie d’un homme de sa naissance à sa mort, The Spinning Top contient deux chapitres moyens et bruyants (Dead Bees, Caspian See) mais constitue au final le meilleur album du guitariste depuis The Kiss of Morning en 2002. Que cela soit de bon augure pour le proche retour de Blur.
Album : The Spinning Top (Transgressive/Naïve)
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