Michael Dugher, le PDG de UK Music a écrit une lettre à la Première ministre afin de l’avertir des conséquences dévastatrices que le Brexit pourrait avoir sur la musique britannique.
Ce week-end, l’Europe a scellé son divorce avec le Royaume-Uni. Les leaders des 28 pays de l’Union européenne se sont enfin entendus sur un accord concernant le Brexit. Ce texte, d’après Theresa May, promet un avenir meilleur au Royaume-Uni. Cependant, Michael Dugher ne semble pas de cet avis. Homme politique britannique, il est depuis plus d’un an à la tête de UK Music, organisation qui représente des groupes industriels essentiels au fonctionnement de l’industrie musicale britannique. Comme il l’exprime dans une lettre inquiète destinée à la Première ministre, il craint les conséquences désastreuses que cet accord pourrait avoir sur son secteur économique.
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Une lettre du coeur
Michael Dugher a été clair dans sa lettre, qui tente de repositionner l’industrie musicale britannique dans un contexte historique, économique et culturel. Comme le rapporte le NME, le PDG de UK Music explique que le Brexit va menacer l’immense héritage musical que le Royaume-Uni a cherché à développer jusque-là.
« La fin de la libre circulation sans dérogation pour les musiciens va sérieusement menacer la croissance rapide de notre secteur de la musique live, qui rapporte environ 1 milliard de livres (environ 1 130 000 000 euros) à l’économie du Royaume-Uni, indique-t-il. Les coûts administratifs onéreux que le Brexit va entraîner vont rendre les tournées absolument invivables pour les nombreux artistes qui ont besoin de gagner leur vie, et va donner un coup très dur au développement des talents britanniques à l’étranger. »
Les musiciens britanniques ne sont pas les seuls concernés
Il cherche aussi à se faire le défenseur des musiciens non-européens, qui entrent souvent en Europe par le Royaume-Uni. « Les musiciens étrangers ont besoin de libertés similaires pour venir jouer dans nos studios d’enregistrement, dans nos rassemblements musicaux ou nos festivals, tous reconnus dans le monde entier. » Il conclut sa lettre par quelques mots, aussi menaçants qu’implorants :
» L’horloge tourne. Nous avons besoin de mettre fin à cette incertitude, et nous avons besoin d’un engagement urgent et clair de la part du gouvernement concernant le maintien de la liberté de travail pour l’industrie musicale. «
Pour qu’il puisse rentrer en vigueur, l’accord sur le Brexit va devoir être voté par la Chambre des Communes le 11 décembre. Reste à savoir si la lettre du PDG de UK Music va avoir l’effet escompté…
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