Diffusion en avant-première du dernier clip du duo londonien, le magnifique Lucky Star, qui convie Dizzee Rascal au micro, extrait du troisième album du duo londonien, Kish Kash.
Plus le temps passe et plus on se demande jusqu’où ira Basement Jaxx. On avait laissé le duo sur la scène du Bataclan, il y a tout juste deux ans, en clôture du festival des Inrocks 2001. Danseuses avec des plumes dans les fesses, rythmes brésiliens, déhanchements chaloupés dignes du carnaval de Rio et pourtant, nous étions sortis de la salle le sourire aux lèvres, ragaillardis par cet ultime feu d’artifice qui permettait de clore les soirées de concerts accumulées dans la bonne humeur.
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Pour se libérer totalement des risques de se voir dégoûté par tout nouveau disque du duo de Brixton, mieux vaut s’affranchir de quelques contraintes : en premier lieu, ne pas considérer Basement Jaxx comme une formation de musique électronique. Si Felix Buxton et Simon Ratcliffe ont su dompter les nouvelles technologies, c’était pour mieux leur faire payer la froideur et la rigidité qu’elles ont tendance à répandre sur la planète. Dans leurs studios, les machines ne la ramènent pas. Ca bosse et ça transpire.
Ensuite, il faudra considérer le groupe comme un acte de divertissement pur (entertainement en VO), fortement axé sur la bonne humeur et perpétuellement à la recherche de la solution festive. Ainsi seulement sera-t-il possible d’appréhender Kish Kash, troisième album qui pousse le bouchon de Champagne (ou de sangria, faut voir) encore plus loin que son prédécesseur, Rooty (2001), qui lui-même, blah blah blah ? que le premier opus du duo, le toujours frais Remedy (1998).
Qu’on aime ou qu’on aime pas Basement Jaxx, sa force réside dans l’excès. Quoi que le duo fasse, c’est toujours trop. Surtout, il prend un malin (ou malsain, au choix) plaisir à frôler toujours plus dangereusement la ligne droite qui sépare (dans nos têtes) le bon du mauvais goût, s’autorisant désormais quelques franchissements qu’il fait mine d’oublier dès qu’on le prend la main dans le sac. Chez Basement Jaxx, on n’utilise même pas le mot « kitsch », il ne veut plus rien dire : Felix Buxton et Simon Ratcliffe sont bien au-delà.
Mais l’essentiel avec Kish Kash, c’est que le disque regorge une nouvelle fois de tubes et d’invités sacrément malins que personne n’attendait là, hé hé hé. (ricanements de Felix et Simon) : la gothique Siouxsie Sioux, le puissante Lisa Kekaula des supersoniques Bellrays, Meshell Ndegeocello Une pléiade d’invités pour une brochette de titres qu’il est vite impossible de chasser de sa caboche. De quoi tenir jusqu’au bout de la nuit comme disait la pub.
A voir en avant-première, le clip de Lucky Star, nouveau single qui convie au micro l’ineffable petite frappe du hip-hop 2 step britannique Dizzee Rascal.
Avec l’aimable autorisation de Beggars Banquet / XL Recordings
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