Un retour très attendu, sans doute trop.
Pour ces jeunes Britanniques-là, le Brexit ne changera rien. Jalouse et possessive, l’Angleterre les a déjà gardés pour elle. De notre côté de la Manche, Bombay Bicycle Club ne possède pas une grande notoriété. Dans son pays, c’est une autre histoire.
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A l’automne dernier, façon vieilles gloires, les quatre Londoniens s’offraient une tournée à guichets fermés pour célébrer les dix ans de leur premier album (I Had the Blues But I Shook Them Loose), culte pour une génération d’adolescents fluorescents. Avec ces concerts anniversaires, ils relançaient une machine laissée au repos en 2014, après quatre disques en moins de cinq ans.
Rapidement, Jack Steadman et ses comparses composent les nouvelles chansons qui forment ce cinquième et inattendu album. Son titre ne présage rien de très bon : “Tout le reste a mal tourné”. On les retrouve là où ils nous avaient laissés à l’époque, dans une certaine nostalgie de Madchester et de sa fusion rock électronique. Par le passé, Bombay Bicycle Club s’était distingué par des virages aussi surprenants que radicaux, passant du rock indie au folk puis lorgnant vers le shoegaze et enfin l’electro. Difficile de s’attacher à ce nouveau disque en forme de redite, guère aidé par des mélodies souvent répétitives et parfois banales, à l’image du single éponyme. Union européenne ou non, pas sûr que ces chansons passent à la douane.
Everything Else Has Gone Wrong Caroline/Universal
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