Simplicité sublime pour le nouveau single de Syd Matters, avant l’album à la rentrée : critique et écoute intégrale des quatre nouveaux morceaux.
On sait, depuis sa découverte lors du premier concours CQFD en 2004, la pop de Syd Matters à la fois fragile, réconfortante et douce. Parfaite BO des soirées de doutes, la musique des Français préfère les atmosphères tremblantes aux propos péremptoires. La discographie qu’affiche le CV de la formation de Jonathan Morali le positionne sur le podium des plus élégants songwriters pop du pays, foulé également par les petits petons de Florent Marchet, Tahiti Boy ou Fugu.
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[attachment id=298]Après trois disques et une BO pour le film de Nicolas Klotz, La Question humaine, Syd Matters publiera à la fin de l’été son quatrième album, Brotherocean, que dévoile le maxi Hi Life. Si les quatre morceaux méritent les applaudissements, c’est surtout pour le premier titre, une chanson à la mélancolie folle et la musicalité éblouissante, qu’on ôte nos chapeaux – peu importe le soleil qui tape.
Car Hi Life est un chant sublime, à la fois éloquent et peu bavard, symptomatique de l’art de Syd Matters, capable de livrer les plus grands discours de la pop française sans jamais trop en dire, préférant la discrétion à la démonstration. Une démarche que la petite troupe de Morali avait d’ailleurs pu développer en se promenant, au printemps dernier et en formation acoustique, dans les plus beaux endroits du pays.
La tournée, baptisée Balades sonores, avait donné l’occasion au groupe de se produire, sans électricité ni artifices, dans des chapelles, des fermes ou sur des péniches. Une simplicité et un goût pour les belles choses qui brillent aujourd’hui sur ce single à l’écriture savante. Le premier chapitre d’une histoire dont Brotherocean ne tardera pas, c’est certain, à dévoiler le happy end.
Tournée automnale (électrique) : 20/10 Grenoble, 21/10 Montpellier, 22/10 Mérignac, 23/10 Miramont, 2/11 Paris (Bataclan), 5/11 Bruxelles
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