Après 7 ans d’absence, on retrouve le trio londonien à pas de velours avec le très réussi “Stereo Mind Game”.
Leur dernier album en date s’intitulait Not to Disappear (2016) (“ne pas disparaître”), mais il faut bien reconnaître que Daughter n’a pas tout à fait tenu sa promesse : après ce deuxième LP envoûtant, le trio de Londres s’est évaporé pendant sept ans. Entre 2018 et 2021, la chanteuse et co-compositrice Elena Tonra a sorti plusieurs disques sous le pseudo d’Ex:Re. Cette échappée solitaire n’aura heureusement pas sonné le glas pour Daughter, qui semble régénéré par cette longue pause et s’en est servi comme support créatif.
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Stereo Mind Game, troisième album qui nous arrive avec le début du printemps, a été écrit autour de l’idée d’être séparé – des autres, mais aussi de soi-même. Un thème fort, qui a évidemment touché beaucoup de monde pendant la pandémie et qui persiste chez certain·es. Beaucoup de références à la mer (Neptune, Swim Back, Wish I Could Cross the Sea), pas tant pour parler du plaisir d’une baignade ensoleillée que pour évoquer les anxiétés qui oppressent et donnent l’impression de se noyer.
Apaiser les situations de crise
On l’aura compris : Daughter n’est pas un groupe pour faire la fête (bien que l’un de leurs nouveaux morceaux s’appelle Party), mais on peut compter sur leurs orchestrations subtiles (cordes, cuivres, guitares shoegaze, synthés vaporeux) et sur la voix intimiste de leur leader pour apaiser les situations de crise en toute élégance.
Stereo Mind Game (4AD/Wagram). Sortie le 7 avril.
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