Las de la fièvre indie de sa formation Alt-J, Thom Green troque sa batterie pour des pads et autres synthétiseurs avant de s’abandonner à la musique électronique. Et ça sonne très bien.
Thom Green, connu pour tenir la place derrière les fûts pour Alt-J, a annoncé dans une récente interview au magazine Dummy qu’il sortira un album solo en 2016, rapporte DIY. Un morceau de 20 minutes est disponible en écoute dans le player embarqué ci-dessous.
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Dummy Mix 291 // Thom Green by Dummy on Mixcloud
Green se révèle en musicien compulsif, satisfait mais dont l’imagination peut parfois s’égarer. Et son mix l’illustre parfaitement. Le Britannique raconte la genèse de l’album au magazine Dummy:
« Je suis arrivé à un stade où je fais trois à quatre morceaux par semaine. Et je me suis rendu compte que j’étais très confus et frustré car je ne savais pas quoi laisser de côté ni quoi mettre dans cet album. Je suis arrivé à un point où je laisse de côté l’album pour me concentrer sur le processus d’écriture, ce à quoi tout ceci se résume en définitive. Je suis très excité d’enfin tout sortir. Je suis très fier de ce que j’ai produit. Je prévois de le travailler [pour une configuration] scénique, avec plusieurs vidéos live réalisées par un ami. »
Thom Green s’illustre en touche-à-tout et joue autant sur des rythmiques épileptiques qui font danser que sur des thèmes sonores électroniques prompts à la relaxation. Et malgré certaines transitions grossières, il faut admettre que l’on se retrouve dans un monde où les ponts entre ambient, electronica et techno n’ont jamais été aussi nombreux. On percevrait même l’influence de Nobuo Uematsu (compositeur des jeux vidéo Final Fantasy) sur l’un des tracks. Un travail sonore étendu qui met en avant la mélodie, reléguant la rythmique au second plan. Étonnant pour un batteur qui décide de se mettre en danger par l’expérimentation :
« Je me suis rendu compte que je composais des morceaux plus longs et des sons plus abstraits. Je vais essayer de ne pas trop travailler les parties batterie sur mes morceaux, je vois ça comme un challenge pour faire ressortir davantage les mélodies. J’ai l’habitude de commencer par créer un rack de batterie puis un beat, ce qui me ralentit habituellement puisque je tente d’écrire un tout depuis un point de départ très restreint. »
L’album de Thom Green sortira début 2016.
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