Le plus excitant des groupes electro rock vient de terminer son troisième album, attendu pour le mois de mai. Explications avec un James Murphy de passage à Paris pour les défilés, et tout excité par son prochain bébé autant que par son nouveau dada solo : la pop à guitares.
Début mars 2010. James Murphy a le cerveau encore embué par le nouvel album de son groupe LCD Soundsystem qu’il vient de finir la semaine d’avant. Entre jetlag et mini gueule de bois de la veille, il vient d’arriver dans la (nouvelle) capitale des Gaules pour la fashion week et une prestation de son groupe pour le défilé Yves Saint-Laurent. Défilé durant lequel le groupe jouera une version personnelle de Beginning of the Heartbreak, pépite de 1979 signée Peter Gordon et le Love of Life Orchestra que Murphy et son acolyte Pat Mahoney avaient exhumée pour leur album de mix Fabriclive paru en 2007. Sa passion pour ce compositeur va tellement loin que Murphy va sortir fin avril sur son label DFA une nouvelle version du maxi Beginning of the Heartbreak remixée par Gordon lui-même.
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Le New-Yorkais a profité de son séjour français pour rencontrer la presse et lâcher les premières infos sur le très attendu nouvel opus de son groupe. Muet depuis son énorme deuxième album Sound of Silver de 2007, le producteur a cette fois embarqué LCD Soundsystem à Los Angeles pour enregistrer ce fameux successeur à paraître le 17 mai. Enfin muet pas totalement, puisque le groupe avait sorti fin 2007 le long morceau 45:33 en réponse à une commande de la série Original Run pour Nike, un titre enregistré lors des sessions de Sound of Silver. Et à la fin de l’an dernier, LCD Soundsystem s’était rappelé à nos bons souvenirs par un single lancé en éclaireur, Bye Bye Bayou, une reprise hommage à Alan Vega, la moitié de Suicide, duo culte de la Grosse Pomme. Absent de ce troisième album, Bye Bye Bayou a toutefois été le premier morceau enregistré par le groupe à Los Angeles et il lui a permis de se familiariser avec son studio temporairement installé sous les palmiers californiens.
Le fruit de ces sessions a abouti à une œuvre sous haute influence Bowie périodes Heroes et Lodger, composée de neuf morceaux (Dance Yourself Clean, Drunk Girls, One Touch, All I Want, Change, Hit, Pow Pow, Somebody’s Calling Me et What You Need) dont deux frisent les 10 minutes pour un total dépassant gaillardement l’heure de folie disco-punk.
Ce nouvel opus pour l’heure toujours sans titre, sera précédé fin mars de la première œuvre signée du seul James Murphy, la bande originale composée pour le film Greenberg de Noah Baumbach, réalisateur devenu son ami entre-temps. « J’ai dû coller à l’ambiance début des années 70 du film pour écrire des chansons dans la veine de Harry Nilsson ou de l’album Ram de Paul McCartney ». Ce printemps, le fan aura donc le choix entre un James Murphy songwriter et le retour torride de son groupe qui s’impose d’ores et déjà comme un candidat aux sommets de l’année. Et pourquoi pas adopter les deux ?
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