Parfait sur le papier, le nouvel album du vétéran soul sombre pourtant dans
l’auto-parodie et l’ennui.
C’est James Poyser (Jill Scott, Lauryn Hill, Common, Erykah Badu), assisté de ?uestlove (The Roots), qui a produit. Larry Gold, longtemps associé au meilleur du Philadelphia sound, a réalisé les arrangements de cordes. The Dap-Kings Horns, d’ordinaire au service de la turbulente Sharon Jones, fournissent l’indispensable nappage “Memphis”. Tandis qu’Anthony Hamilton, Corinne Bailey Rae, John Legend, trois voix significatives de la vague rétro soul, sont les guests.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Tout ça pour aboutir à l’un des albums les plus plats, les moins recommandables, de la longue et prolifique carrière d’Al Green. Dommage, mais à vouloir trop coller au son Willie Mitchell, cet album excelle à n’être qu’un “à la ALBUMS manière de moi-même” et il engendre un ennui s’épaississant au fil de l’écoute.
Al, pourtant en voix, semble simplement ne pas croire à ce qu’il chante. Hormis You’ve Got the Love I Need, tous les titres brûlent d’une flamme artificielle, se consument en passion molle. A la fin, et au-delà de déclarations aussi convenues que I’m Wild about You, on ne peut s’empêcher d’entendre
en off quelque chose comme “and please don’t forget the sleepers” (“et surtout n’oublie pas mes chaussons”).
{"type":"Banniere-Basse"}