Pour faire une infidélité à son groupe de dix ans, Luna, Dean Wareham n’aurait pu trouver meilleur titre. Des odes à la dérive extraconjugale, L’Avventura d’Antonioni reste une des plus poétiquement déambulatoires ; en confiant les arrangements de son second side project (après l’épisode Cagney and Lacee) à Tony Visconti, vieux complice des pérégrinations intersidérales […]
Pour faire une infidélité à son groupe de dix ans, Luna, Dean Wareham n’aurait pu trouver meilleur titre. Des odes à la dérive extraconjugale, L’Avventura d’Antonioni reste une des plus poétiquement déambulatoires ; en confiant les arrangements de son second side project (après l’épisode Cagney and Lacee) à Tony Visconti, vieux complice des pérégrinations intersidérales (Cosmic Dancer, Space Oddity) de Marc Bolan et David Bowie, le vétéran de Galaxie 500 confirme son amour des aventures en apesanteur. Et, en habitué des reprises stellaires (Gainsbourg, Donovan, Velvet Underground), persiste à explorer la plus troublante nébuleuse d’Amérique ? celle du songwriting, underground souvent, velouté toujours.
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On redécouvre donc ici avec bonheur la lueur d’astres disparus (Opal, groupe pré-Mazzy Star, Angel Corpus Christi ou Silver Jews). Mais, à côté de classiques des Doors ou de Madonna/Mirwais, les compositions de Wareham et Britta Phillips font excellente figure. La bassiste blonde susurre comme la sœur cachée de Hope Sandoval ou Jennifer Charles (Out Walking) et les textes chatoient de très soyeuse manière, si bien que cette aventure dans l’azur devrait enfin permettre à Wareham de décrocher la lune.
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