Le jeune maître du piano minimal fait son mix et parasite les morceaux de ses idoles. Critique.
Entre deux tournées et la construction du plus grand piano du monde (rien que ça), le prolifique Nils Frahm a tout de même trouvé le temps d’apporter sa pierre au bel édifice que constituent les Late Night Tales, séries de compilations d’artistes auxquelles Foals, Franz Ferdinand et Belle And Sebastian ont, entre autres, déjà participé. Mais plutôt que de se contenter de mettre ensemble plusieurs titres, le pianiste prodige allemand s’est amusé à retravailler, réenregistrer, ralentir, accélérer, couper, coller, truquer, twister chaque morceau choisi, de In a Beautiful Place out in the Country de Boards Of Canada et Who Knows Where the Time Goes de Nina Simone au pianiste russe Vladimir Horowitz et à Miles Davis.
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Jusqu’au-boutiste, le jeune homme a aussi tenu à ajouter à son Late Night Tales des titres inédits : Them, extrait de la BO qu’il a réalisée pour le film Victoria, joué en version piano solo, une reprise poignante du 4’33” de John Cage, également au piano, ainsi qu’un curieux morceau, In the Morning, où l’on entend un chat ronronner et une nouvelle sordide sur la vie d’un serial-killer, racontée par la voix de velours de l’acteur irlandais Cillian Murphy. Le disque parfait pour les soirées d’automne.
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