A l’aube d’une nouvelle décennie, Las Aves revient avec un second disque en forme d’exploration pop des relations amoureuses 3.0.
Si la voix de Scarlett Johansson ne peut pas encore susurrer de mots doux dans nos Airpods comme dans le sublime Her de Spike Jonze, les pratiques numériques ont déjà largement redistribué les cartes des relations amoureuses. Cette réalité n’a pas échappé à la bande de Las Aves qui revient avec I’ll Never Give Up on Love Until I Can Put a Name on It, un second disque qui ausculte sans a priori et avec une certaine drôlerie les sentiments 3.0.
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Produit par Krampf (Hyacinthe, Oklou) et Geoff Swan (Grimes, Charli XCX), cette livraison offre à ces histoires un écrin futuriste qui emprunte aussi bien à la pop asiatique, aux expérimentations du label PC Music (Baby) qu’à la trap et au r’n’b américains ou même à l’EDM (Worth It) et au reaggaeton (Latin Lover). Une manière d’habiller ces onze pastilles de sonorités matricielles pour l’époque qui nappe la modernité des sujets abordés. Et si tout avait commencé avec une chanson de rupture pleine d’allégresse (You Need a Dog), suivie d’un déferlement de productions électroniques mutantes où la voix de Géraldine Baux chante l’amour et perce à travers des filtres plus ou moins robotiques, tout se termine simplement : loin du futur, le déchirant Thank You clôt l’idylle comme un message grésillant laissé sur un vieux répondeur.
Album I’ll Never Give Up on Love Until I Can Put a Name on It (Cinq7/Wagram)
Concert le 24 octobre, Paris (Gaîté Lyrique)
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