Vous avez autour de 30 ans, vous vous poilez encore sur vos vieilles BD et avancez à reculons dans le monde cruel des adultes : pas de doute, Aldebert est l’un de ceux qui vous comprend d’un regard. Troisième album, déjà, pour ce grand gosse, photographe de formation, qui a troqué il y a quelques […]
Vous avez autour de 30 ans, vous vous poilez encore sur vos vieilles BD et avancez à reculons dans le monde cruel des adultes : pas de doute, Aldebert est l’un de ceux qui vous comprend d’un regard. Troisième album, déjà, pour ce grand gosse, photographe de formation, qui a troqué il y a quelques années son grand angle pour une guitare. Moments de vie, souvenirs : Aldebert aime soigner ces Polaroïd qu’on accroche avec nostalgie sur le frigo. Si la publicité s’est emparée de cette manne, montrant des adultes régressifs jouer au chat et à la souris dans les couloirs d’une entreprise, la chanson française poursuit elle aussi cette quête. Ainsi, le ton, les textes et les thèmes surprennent peu (déménagement, haine du dimanche, arrivée d’un bébé) : Aldebert n’innove pas mais s’insère dans une époque musicale, celle d’adultes bardés d’images, aux idéaux gâchés, enfants éternels qui assument leurs enfantillages. Si vous avez jeté vos photos d’adolescence, voilà le moyen de récupérer les pellicules.
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