Emmené par un duo de songwriters passionnés, Balthazar revient et modernise le rock belge avec un nouvel album élégant, en liberté.
Depuis le début des années 2010, les membres de Balthazar sont vite passés du statut de jeunes espoirs de la scène belge à celui d’artistes confirmés, voire incontournables. Certains ont pu découvrir le groupe en 2011, quand il assurait les premières parties de dEUS – ce parrainage de luxe les a évidemment marqués. “On a écouté leur musique pendant toute notre enfance”, se souvient Jinte Deprez. Son collègue Maarten Devoldere renchérit : “Ce groupe est un trésor national. Tourner avec eux, c’était comme si des oncles cool et bourrés nous prenaient sous leur aile !”
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« On a toujours adoré composer de la musique«
Rapidement, Balthazar prend son envol, sortant des albums qui reflètent leur propre personnalité. “On n’a pas grandi dans des familles passionnées de musique. Tout a commencé quand on était ados : tu as un trop plein d’émotions et tu as envie d’impressionner les filles, alors tu essaies d’écrire un morceau. A un moment, il y a une sorte de déclic et tu ne peux plus t’arrêter de courir après cette magie”, précise Jinte. Maarten résume leur état d’esprit : “On a toujours adoré composer de la musique, et pas seulement l’écouter.”
La nécessité d’une pause
Après une série d’albums remarqués (Applause, Rats et enfin Thin Walls, sorti en 2015), Maarten et Jinte, tous deux chanteurs, guitaristes et songwriters, ressentent le besoin de faire une pause. “A force de tourner non-stop, on était devenus une machine trop bien huilée et on redoutait d’être trop prévisibles”, analyse Jinte. “On s’est dit que ça nous ferait du bien de prendre du recul, d’essayer de concrétiser nos projets personnels pendant environ un an, de pouvoir expérimenter sans pression. Au final, nos albums solo ont eu plus de succès que prévu, donc on y a passé plus de temps.”
Moins introverti, moins mélancolique, plus léger
Ces projets parallèles – Warhaus, J. Bernardt et Zimmerman –, se révèlent effectivement beaucoup plus intéressants qu’une simple lubie d’artiste en quête de nouvelles expériences. Pour autant, il n’a jamais été question de mettre un terme à l’aventure Balthazar, et c’est avec beaucoup de plaisir que le quatuor se retrouve, en décembre 2017, devant une page blanche où tout était permis.
Les amis redécouvrent la joie d’inventer à plusieurs et trouvent la direction à prendre en composant la chanson Fever, si importante et fondatrice qu’elle donne son nom à ce nouvel album. “On avait juste envie d’un son moins introverti, moins mélancolique, plus léger”, explique Maarten. Toujours chanté dans un anglais impeccable, Fever est une œuvre moderne et décomplexée, sensuelle et élégante, où les ambiances rock nocturnes s’agrémentent de basses chaloupées et de violons perçants. Ce quatrième album place Balthazar en chef de file d’une scène belge en ébullition. La flamme de ces Flamands est loin de s’éteindre et la fièvre n’est pas prête de retomber.
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