Depuis le Boomerang lancé en 2001, les retours gagnants ne cessent d’honorer la diva des seventies françaises. Sur ce sixième album en plus de trente ans, on l’entend dévoiler, avec ce légendaire grain éraillé, une rogne malicieuse et ironique (Il s’passe jamais rien), parfois mélancolique, envers un présent constamment restreint (Le Geste, écrit par Cali). […]
Depuis le Boomerang lancé en 2001, les retours gagnants ne cessent d’honorer la diva des seventies françaises. Sur ce sixième album en plus de trente ans, on l’entend dévoiler, avec ce légendaire grain éraillé, une rogne malicieuse et ironique (Il s’passe jamais rien), parfois mélancolique, envers un présent constamment restreint (Le Geste, écrit par Cali). Tout ça n’est qu’un énorme gag/Qu’on se retrouve au creux d’la vague/Ou au sommet, quelle blague !? Dani rit donc ? jaune ? de cette gloire en trompe-l’œil qui l’a jadis dupée, ironise sur les amours et années d’errance de son personnage d’icône déchue.
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Mais plus qu’un tortueux compte rendu d’états d’âme, Laissez-moi rire étonne par son autodérision et son refus de convoquer la nostalgie. Porté par des textes taillés sur mesure, cet élégant répertoire pop, rock et variété se joue ainsi très loin de l’optimisme forcené des années 60/70. Seuls quelques guitares à l’ancienne et des claviers analogiques (Jean-Philippe Verdin, alias Readymade FC, est dans l’ombre) regardent dans le rétroviseur : Dani, elle, ne tourne pas la tête.
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