Les Québécois passent le cap du rock progressif sans oublier leur pop.
Trois ans après Trompe-l’œil, concentré de power-pop aussi vacillante que puissante, c’est cette fois-ci avec Labyrinthes que Malajube revient agiter le paysage musical canadien. Plus risqué que les précédents, le troisième album de Julien Mineau et consorts s’aventure autant sur les terres fantasques de ses compatriotes que sur celles, plus noires, de dEUS. Habitué des grands écarts, Malajube démontre une nouvelle fois ses talents de jongleur : du rock progressif de la très longue Ursuline, ouverture de l’album, à la pop sautillante et cynique de Portés disparus, les Québécois évitent les mines et les impasses avec agilité, frôlant parfois de près les murs empoisonnés du too much. Audacieux, Malajube n’en perd pourtant pas moins ses élans pop sur Collemboles, à mi-chemin entre Arcade Fire et le Spinto Band, et Luna, comptine étonnamment groovy et aérienne.
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