L’ex-chanteuse de Lone Justice met un terme à treize ans de silence discographique et c’est merveilleux.
Dès les premières notes, la voix voluptueuse de Maria McKee s’élève et nous embarque dans un grand huit émotionnel. Elle s’entoure d’un tourbillon d’orchestrations élégantes (piano, cordes, guitare acoustique…), mais c’est bien ce timbre, flamboyant et capiteux, qui trône au premier plan de ces quatorze morceaux ensorcelants. Quand le silence revient, on s’aperçoit que plus d’une heure vient de s’écouler, comme un rêve éveillé durant lequel l’Américaine nous aura raconté ses joies et ses angoisses à travers des envolées vocales virtuoses.
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Si Maria McKee avait autant à nous dire, c’est qu’elle s’était évaporée pendant plus d’une décennie. Révélée par Lone Justice, groupe country-rock qu’elle a cofondé au milieu des années 1980, connue aussi pour son tube Show Me Heaven, cette artiste passionnée n’avait rien ajouté à sa carrière solo depuis 2007. Désormais épanouie, elle parle de son come-back comme d’une renaissance, d’où le titre de son nouvel album, La Vita nuova, emprunté à Dante. Cette épopée intense et subtile donne l’impression d’assister à un spectacle de haute voltige.
La Vita nuova Fire Records/Differ-Ant
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