Cet Américain doué ravive les eighties, du son aux pop songs lumineuses.
En une poignée d’albums à la coolitude carabinée, Part Time a monté une chouette brocante californienne, spécialisée dans la pop song aux couleurs pétantes écaillées par le soleil et parfois les larmes. Pas étonnant alors qu’il reçoive, sur ce sixième album, la visite d’un autre expert de la restauration très personnelle du genre : le grand Ariel Pink, sur un I Can Treat You Better qui adoucit la vie.
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Et d’entrée de jeu, le romantique Hide l’affirme : ce sont les eighties, dont on ne se sortira décidément jamais, qui servent ici de tuteur tordu aux chansons de David Loca. Mais là où sa nonchalance virait parfoisà la négligence sur ses albums de lo-fi garantie pur jus de boudin, l’exercice de style MTV vire au tour de force, ce qui est mieux qu’un tour de farce.
Des mélodies radieuses
On ne l’attendait pas à ce niveau de production, de sophistication, lui qui évoque comme base de départ de Spell #6 le son de The Church ou The Smiths. Soit, comme chez son très contemporain John Maus, une mélancolie combative, des guitares qui refusent le tsunami du pathos. Ces pop songs ont grandi en Californie plutôt que sous le crachin de Manchester, ce qui élimine mystérieusement l’urgence et l’anxiété, favorise entrain et santé, impose mélodies radieuses et bonheur au jeu. Même ta femme partie, elle revient.
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