Un duo mixte et voyou de New York raconte une histoire américaine avec un accent résolument sexy et moderne.
Du cuir, du culte, du cul. On est donc bien à New York. Un New York où les écuries d’écriture pop des heures fastes de l’usine à tubes du Brill Building des sixties collaboreraient, main dans la main dans le cambouis, avec les canailles et petites frappes du CBGB de la charnière punk. Cults appartient à cette caste très prisée des duos mixtes, sexy et canailles dans le rock et la mode de 2011.
L’avantage de Madeline Follin et Brian Oblivion sur tant de groupes aux guitares débraillées et aux mines savamment déglinguées pour papier glacé : eux savent composer de sacrées chansons. Traînantes et langoureuses, murmurées par des lèvres gourmandes, elles imposent, à longueur de refrains affolants, la sieste canaille, la virée borgne en décapotable sous le soleil de Satan.
Parues sur le label d’une Lily Allen qui en connaît un rayon en matière de pop bubblegum, les chansons de Cults racontent une vieille histoire américaine – le doo-wop ou le rock’n’roll, toutes ces chansons d’hormones et d’adolescence -, mais avec un accent résolument moderne et aguicheur. Ecouter Madeline peut rendre loup-garou.
JD Beauvallet