Bien sûr, il y a eu Woodstock et la fin des Beatles, la mort de Brian Jones et le départ de Syd Barrett. Mais 1969 a vu aussi émerger Joni Mitchell, Neil Young, les Stooges, le MC5 ou Led Zeppelin. Voici un petit résumé en musique…
The Stooges 1969 “Another year with nothing to do” : voici comment les Stooges, horde sauvage du Michigan, voient cette année 1969. Autres grenades dégoupillées à la gueule du monde sur ce premier album, No Fun et I Wanna Be Your Dog : punk is born et fuck les illusions perdues !
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
MC5 Kick Out the Jams Autre horde sauvage du Michigan, signée le même jour que les Stooges sur le label Elektra, le MC5 sort un album live enregistré, notamment, le soir d’Halloween et délivre un des incipits les plus mémorables du rock : “Right now, it’s time to kick out the jams, motherfucker”. Un an plus tard, ils revendiqueront leur côté animal.
Led Zeppelin Whole Lotta Love 1969 sera décidément une année dure avec le débarquement du monstre Led Zeppelin qui publie pas moins de deux albums en quelques mois. Le deuxième s’ouvre sur Whole Lotta Love, tardivement cosignée Willie Dixon vingt-six ans plus tard, rapport au morceau You Need Love dont Led Zep s’est un peu trop inspiré.
https://www.youtube.com/watch?v=Mln0RciE2o0
Miles Davis Shhh/Peaceful A intervalles réguliers, Miles Davis avait pris pour habitude de révolutionner le jazz (genre la naissance du cool en 1957). Avec In a Silent Way débute sa période dite “électrique” qui déroute ses fans autant que ses musiciens. Avec, en ouverture, ce trip ultime dont peu reviendront intacts.
>>Lire aussi : Retour sur un festival de légende : Woodstock
Isaac Hayes Walk on By Tandis que Miles pose les bases de la fusion, Isaac Hayes se penche sur celle des corps : Hot Buttered Soul est un immense baisodrome reposant sur deux suites magistrales dont cette reprise moite de Walk on By où le Black Moses recourt au spoken word naissant. 69, année érotique ?
Jane Birkin et Serge Gainsbourg Je t’aime, moi non plus Grâce à un des agents de publicité les plus puissants du monde, le Vatican, le duo Birkin(“l’île nue”)/Gainsbourg (“la vague”) grimpe aux sommets des charts internationaux (et aux rideaux) grâce à son parfum de scandale. Une belle preuve d'(an)amour.
Frank Sinatra My Way Sortie en 1967, Comme d’habitude est exportée aux Etats-Unis l’année suivante par Paul Anka. Mais, comme souvent, c’est l’interprétation du parrain Frank Sinatra qui la grave dans la cire de l’éternité et la hisse aux sommets des charts internationaux.
The Delfonics Ready Or Not Here I Come Le groupe préféré de la Jackie Brown de Tarantino prépare sans le savoir le triomphe des Fugees qui, par leur réinterprétation de Ready Or Not (consécutive à leur reprise du Killing Me Softly de Roberta Flack), triompheront en 1996.
Marvin Gaye How Can I Forget C’est au début des années 1970 que le grand Marvin Gaye démontrera ses talents de songwriter (les albums What’s Goin’On, Let’s Get It On). En attendant, il reste un interprète hors pair avec cet emprunt aux Tempations.
Stevie Wonder My Cherie Amour Même parcours pour son collègue de la Motown, Stevie Wonder. Déjà enfant-star et machine à singles (ce merveilleux My Cherie Amour), il mutera en une demi-décennie (1971-1976) en génie pur (les albums Where I’m Comin’From, Music of My Mind, Talking Book, Innervisions et Songs in the Key of Life).
Creedence Clearwater Revival Proud Mary On quitte la Motown de Detroit pour le blues poisseux du bayou que s’emploie à réinventer depuis 1967 Creedence Clearwater Revival et dont ce Proud Mary sera vite phagocyté par Tina Turner qui en fera un des morceaux de bravoure de son répertoire.
The Rolling Stones Honky Tonk Woman Viré du groupe en juin, Brian Jones meurt le 3 juillet. Son remplaçant, Mick Taylor, marque l’histoire du groupe dès le 4 en transformant la plaisanterie Country Honk en classique immédiat du groupe. Le surlendemain, il est du fameux concert de Hyde Park rendant hommage à son prédécesseur.
The Who Pinball Wizard Autre garçon d’exception (mais de fiction) à marquer l’année 1969 : Tommy, virtuose du flipper sourd, muet et aveugle et héros du premier opéra-(ba)rock des Who, au succès tel qu’il se retrouvera dans les salles obscures en 1975 filmé par Ken Russell et avec Elton John reprenant à son compte Pinball Wizard.
King Crimson 21st Century Schizoid Man Comme The Who avec Tommy, In the Court of King Crimson s’attache à l’extension du domaine du rock vers des contrées encore inexplorées en contant, parmi tant d‘autres, l’histoire de cet homme du futur souffrant d’autres handicaps que Tommy.
The Can Father Cannot Yell Yes, we Can ! Le premier album de Can, Monster Movie, est le seul à être signé The Can. Le genre de miscellanées qui permet de briller en société pour peu qu’on fréquente des férus de krautrock primitif, ce qui, il est vrai, n’est plus guère courant de nos jours.
Crosby, Stills, Nash Lady of the Island En cours d’année, Crosby, Stills, Nash vont devenir Crosby, Stills, Nash & Young. En attendant ce moment décisif, c’est Graham Nash qui écrit pour son amour du moment Lady of the Island, une dénommée Joni Mitchell qui vantera les mérites des Ladies of the Canyon...
Joni Mitchell Chelsea Morning Si Chelsea Morning de Joni Mitchell a un air de déjà-vu pour les connaisseurs, c’est simplement parce qu’elle figure l’année précédente sur le premier album de Fairport Convention. La version de The Lady of the Island de Nash, qui l’a donc écrite, la sublime.
https://www.youtube.com/watch?v=Pl78pTmpz8g
Neil Young Down by the River Le Young qui s’agrège à Crosby, Stills et l’amoureux de Joni Mitchell, c’est lui. The Loner, comme on le surnommera bientôt, nous emmène ici, avant de s’en aller rejoindre, le trio en magnifique ballade down by river et commence à construire sa légende en attendant, l’année suivant son retour de la ruée vers l’or.
Michel Polnareff Tous les bateaux tous les oiseaux Une fois traversé l’Atlantique, on s’offre une autre ballade aquatique et aérienne, Tous les bateaux, tous les oiseaux qui précède de loin la Lettre à France qu’écrira Polnareff en 1977 (sans rapport avec le paquebot qui deviendra Norway en 1979).
Brigitte Fontaine Lettre à monsieur le chef de gare de La Tour de Carol D’autres à l’époque préfèrent prendre la voie du rail pour un long trip en compagnie de monsieur le chef de gare de La Tour de Carol (terminus du Train jaune serpentant la Cerdagne jusqu’en Espagne), de Brigitte Fontaine et d’Areski. L’hippie-punk est en marche.
Jacques Higelin Remember Le ménage à trois (strictement musical, il va de soi) que forment Areksi, Fontaine et Higelin voit émerger l’album Higelin & Areski sur lequel Fontaine écrit qu’elle veut des coupables et où Higelin se souvient dans un trip dans le passé non loin de La Tour de Carol.
Jacques Dutronc L’Hôtesse de l’air Après les voyages transatlantiques de Polnareff, le chemin de fer vu par Fontaine & Areski, place aux fantasmes aériens de Dutronc qui devance la fluidité en cours de nos jours en se rêvant hôtesse de l’air avec cette fantaisie dont il est costumier depuis Les Play-Boys.
Evariste La Révolution Avec ce morceau injustement oublié, Evariste explique la révolution pour les nuls. Enfin, plutôt que la révolution les quelques remous qui ont agité la France de 68. Et qui verra, après le retrait du Général, deux types de droite arriver au deuxième tour de la présidentielle.
Lulu Boom Bang a Bang Pendant ce temps de l’autre côté de la Manche, des séditieux s’attachent à révolutionner l’humour britannique en singeant la chanson nationale qui a remporté l’Eurovision (ex-aequo avec trois autres dans l’Espagne alors franquiste, qui compte parmi les ex-aequo). Les Monty Python sont nés.
Frank Zappa Willie the Pimp Depuis ses débuts, on ne sait trop que faire de Frank Zappa, admirateur de Varèse et Stravinsky. Sur Hot Rats, un des sommets de sa profuse discographie irradie ce diamant noir long de neuf minutes ironiques et inclassables.
Captain Beefheart Dachau Blues Entendu sur Willie the Pimp (voix et harmonica), Captain Beefheart partage avec son compère une folie incontrôlable dont témoigne le titre de son troisième album, Trout Mask Replica, où il interprète cet étrange Dachau Blues et hommage la lune du Vermont en cette année de conquête spatiale.
Spooky Tooth Feeling Bad Dans la catégorie bien commode des inclassables tendant à tout mélanger on trouve également Spooky Tooth et leur Feeling Bad à la croisée de tant de chemins qu’on s’y perd (avec délice) en à peine plus de trois minutes, avant de croiser celui de Pierre Henry sur Ceremony.
The Velvet Underground Pale Blue Eyes L’année où Crosby, Stills, Nash s’adjoignent les services de Neil Young et où les Stones perdent Brian Jones, le Velvet se sépare de John Cale, qui en profite pour produire le premier album des Stooges, et brille de ses derniers feux – dont certains comme I Can’t Stand It n’émergeront qu’en 1985 sur l’album VU.
Syd Barrett Octopus 1969 est aussi l’année où Pink Floyd perd Syd Barrett que les excès de toxiques divers ont rendu ingérable. Livré à lui-même, il capturera deux albums malades avant de sombrer dans une folie insondable déjà perceptible sur cet Octopus.
Nick Drake Time Has Told Me Autre étoile noire de la galaxie folk-rock britannique, Nick Drake se voit révéler par Five Leaves Left avant de sombrer lentement dans la paranoïa et les vapeurs cannabiques dont émergeront un dernier souffle en 1972, Pink Moon, deux ans avant sa mort.
https://www.youtube.com/watch?v=Cche-h83qNQ
Vashti Bunyan Just Another Diamond Délicate apparition de 1969 ce Just Another Diamond permet de nourrir de solides espoirs quant à son auteure, Vashti Bunyan. Mystère parmi les mieux gardés de son temps, Vashti Bunyan ne reviendra pourtant qu’en 2005 avec le très beau Lookaftering.
The Beach Boys I Can Hear Music Sur 20/20 n’apparaît pas le nom de Charles Manson, qui a organisé le massacre de Cielo Drive et réputé co-auteur de Never Learn Not to Love avec Dennis Wilson. On y trouve bel et bien celui de Phil Spector qui a contribué à I Can Hear the Music.
Townes Van Zandt St. John the Gambler L’année précédente avait révélé le Texan Townes Van Zandt dont l’album portant son nom entre par la petite porte dans la grande tradition du folk-blues, notamment avec cette ballade glaçante évoquant une fille (é)perdue et pendue au cou d’un flambeur.
Santana Evil Ways Pas d’année 1969 sans passer par la case Woodstock et par la révélation fulgurante, au cours de ces trois jours de paix et d’amour, d’un guitar hero fusionnant rock, psychédélisme et afrocubisme sur ces voies du diable menant jusqu’au sacrifice soul.
Michel Delpech Wight Is Wight “Wight is Wight, Dylan is Dylan, Wight is Wight, Viva Donovan” : Michel Delpech prend alors le contre-pied en célébrant le festival de l’île de Wight qui s’est tenu deux semaines après celui de Woodstock avec Dylan en tête d’affiche. Visionnaire, il y annonce la venue de Donovan qui ne se produira que l’année suivante.
Joe Cocker With a Little Help From My Friends Certes, le plombier de Sheffield a publié l’année précédente cette reprise des Beatles. Mais c’est bien cette version hallucinée et woodstockienne, titubante et gavée de substances plus ou moins licites que la mémoire collective a retenue.
Sly & The Family Stone Don’t Call Me Nigger, Whitey Soyons clairs, ces trois jours de paix et d’amour demeurent essentiellement blancs, tant dans l’assistance que dans les performances. Mais on y entend aussi Sly & The Family Stone qui, cette année-là, crée ce manifeste militant entre deux hymnes festifs.
Donny Hathaway The Ghetto Un an après l’assassinat du Dr. King, les Noir.es continuent à l’ouvrir, tel le Chicagoan Donny Hathaway chroniquant la vie du ghetto sur des rythmiques très santanesques et afrocubistes qu’il mène au septième ciel en live.
Elvis Presley In the Ghetto C’est aussi dans le ghetto qu’on assiste à la résurrection d’un King qu’on avait perdu dans les méandres de productions hollywoodiennes mièvres. Avec In the Ghetto aux inspirations gospel, il remet l’église au centre du village et démontre que The Voice, c’est encore lui.
The Meters Cissy Strut Le Black Power peut s’immiscer dans les consciences en venant de berceaux inattendus et pourtant bien connus. La Nouvelle-Orléans, par exemple, où se forge une certaine idée du funk avec les Meters.
The Band Upon Cripple Creek En tendant l’oreille, on entendra des échos de Cissy Strut dans Upon Cripple Creek quand sous le folk psychédélique se glisse une basse funk. Car, oui, le groupe canadien a bien existé avant Martin Scorsese filmant le disband de The Band dans The Last Waltz.
Bob Dylan Girl From the North Country (feat. Johnny Cash) 1969 est pour Bob Dylan l’année de Nashville Skyline et de son single Lay Lady Lay. Surtout, l’album sur une rencontre unique (du moins sur disque) avec Johnny Cash, Girl From the North Country.
https://www.youtube.com/watch?v=g77wH68dFC8
Simon and Garfunkel The Boxer Le Lauréat et sa BO ont porté le duo au pinacle. En prélude à ce qui sera leur dernier album, Bridge over Trouble Water, The Boxer raconte l’histoire d’un provincial monté à New York, souffrant de solitude (coucou, Macadam Cowboy...)
The Byrds Ballad of Easy Rider La BO du remarquable Easy Rider réunit, entre autres, Jimi Hendix, Steppenwolf (la magnifique chevauchée fantastique Born to Be Wild mais aussi The Pusher) et, donc, The Byrds avec cette belle ballade coécrite par Bob Dylan.
BJ Thomas Raindrops Keep Falling on My Head Riche année pour les BO avec le western atypique Butch Cassidy et le Kid où le duo-titre s’initie au vélo sur cette chanson composée par le grand Burt Bacharach qui connaîtra une jolie fortune hors des salles obscures.
Harry Nilsson Everybody’s Talking Curieusement le Midnight Cowboy original devient Macadam Cowboy en français comme en témoigne le morceau-titre écrit par John Barry comme le reste de la BO. A l’exception notable du tube qui en sera tiré, Everybody’s Talking.
Michel Legrand La Piscine Neuf ans après Plein soleil (ATTENTION DOUBLE SPOILER), Alain Delon noie pour la deuxième fois de sa carrière Maurice Ronet avec la complicité, entre autres, de Michel Legrand chargé de la BO dans une ambiance à la coule. Neuf ans plus tôt, c’est Nino Rota qui orchestrait la confrontation Delon/Ronet.
François de Roubaix Jeff L’histoire est connue : l’année où Alain Delon impose son ex, Romy Schneider, contre l’avis de ses producteurs, il rencontre sa future, Mireille Darc, dans Jeff, polar d’inspiration melvilienne avec, cette fois, un François de Roubaix de génie à la baguette.
Caetano Veloso Lost in Paradise Un an après la naissance du tropicalisme et un séjour en prison en raison de ses “activités antigouvernementales” (en gros, faire de la musique), Caetano Veloso, contraint à l’exil, envoie de Londres ce poignant Lost in Paradise. Ou compose A voz do vivo pour Gilberto Gil.
https://www.youtube.com/watch?v=mRaFFVvGG5E
Gilberto Gil Aquele abraço Gilberto Gil, compagnon de route de Caetano Veloso, connaît le même sort que lui, soit un séjour à l’ombre avant l’exil à Londres. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à composer des futurs classiques de la musique brésilienne comme ce Aquele abraço ou le moins réputé Cerebro electronico.
Os Mutantes Magica Cofondateurs du tropicalisme, très engagés politiquement, ces Mutants auront collaboré eux aussi avec Caetano Veloso (la fameuse E prohibido prohibir de 1967, également slogan phare du mai suivant en France) avant de publier leur deuxième album Mutantes.
Gal Costa Baby Maria Graça da Costa, elle aussi, a contribué au fondateur Tropicalia ou Panis et Circensis (le fameux “du pain et des jeux” latin). En 1969, elle publie deux albums majeurs, Gal Costa, contenant ce Baby (signé, tiens donc, Caetano Veloso), et Gal où elle propose sa vision de Pais tropical avec Gil et Veloso.
Georges Moustaki Le Métèque Si l’influence de la musique brésilienne qui infusera son œuvre à plusieurs reprises n’est pas clairement audible ici, Georges Moustaki marque les esprits avec sa “gueule de métèque, de pâtre grec” qui lui vaudra grand succès notamment en compagnie de la longue dame brune.
Léo Ferré C’est extra Avec les Moody Blues et leurs nuits dans le satin blanc, Léo Ferré se branche sur l’air du temps pour une chanson à l’érotisme sourd (“Sous le voile à peine clos, cette touffe de noir Jésus qui ruisselle dans son berceau”).
Dionne Warwick I’ll Never Fall in Love Again Une des plus grandes interprètes de la paire Hal Davies/Burt Bucharach nous fait part de sa dernière résolution : ne plus jamais tomber amoureuse et c’est, comme toujours avec la chanteuse de Walk on By, d’un charme fou.
Nina Simone To Love Somebody Elles sont deux, et pas des moindres, à reprendre ce morceau des Bee Gees première manière (ceux d’avant les cartons disco) : Nina Simone et Janis Joplin ici. Deux propositions si différentes que la question ne se pose pas de savoir laquelle est la plus réussie.
Bee Gees First of May Pour les frères Gibb, l’heure est au concept-album (Odessa), passage obligé pour les groupes en vogue. C’est aussi l’heure des engueulades, Robin reproche à Barry de choisir First of May (que ce dernier chante) au détriment de son Lamplight. Des Gallagher avant l’heure ?
Dusty Springfield Breakfast in Bed Une des plus belles « voix noires » de l’époque était une Britannique à la peau blanche venue s’abreuver à la source de la soul : In Memphis. Il faudra attendre plusieurs décennies avant qu’un tel phénomène se reproduise avec Amy Winehouse.
https://www.youtube.com/watch?v=11fFE9lR56U
The Jackson 5 I Want You Back Si l’usine à tubes Motown commence à vaciller en ces sixties finissantes, elles n’en révèlent encore pas moins quelques phénomènes dont celui présenté par Diana Ross, les Jackon 5. L’un deux, dont nous tairons le nom, deviendra une star mondiale.
Leonard Cohen The Partisan Que choisir dans le deuxième album de Leonard Cohen puisqu’il recèle Bird on Wire, Story of Isaac ou Seems So Long Ago, Nancy ? Il faut parfois savoir être subjectif et retenir le terrible et émouvant chant en français qui illumine et assombrit The Partisan.
Procol Harum A Salty Dog De Procol Harum, on ne retient bien souvent que le Whiter Shade of Pale venu tout droit de chez Bach. Un succès planétaire qui tend à occulter des pièces majeures comme Salty Dog ou la toute aussi parfaite The Milk of Human Kindness.
The Beatles Here Comes the Sun Dernier album des Beatles (puisqu’enregistré après Let It Be bien que paru avant), Abbey Road permet au troisième homme, George Harrison, de se glisser entre les dissensions Lennon/McCartney pour y glissser deux merveilles de son cru : Something et Here Comes the Sun.
The Kinks Brainwashed L’album Arthur des Kinks narre le déclin et la mort de l’Empire britannique. Le premier single qui en est tiré pour le sol américain couple Victoria (la reine) et Brainwashed (“lavage de cerveau”) : tout un programme.
https://www.youtube.com/watch?v=fUtw5lNoTr0
Scott Walker Copenhagen Pendant ce temps, Scott Walker s’offre sur son troisième album une escapade scandinave dont on ne sait si elle marque la fin d’un amour ou sa renaissance via l’hymne à l’enfance qui la clôt (“Children aren’t afraid to love and laugh when life amuses them”). Sur son album suivant, paru aussi en 69, il y a cette merveille.
David Bowie Space Oddity Impossible de clore l’album 1969 sans le Major Tom et les premiers pas de l’homme sur la Lune, que les Britanniques découvriront au son de David Bowie qui, grâce à ce Space Oddity, est en passe devenir une star – et qui n’aurait peut-être jamais repris Amsterdam ou La Mort sans l’influence d’un de ses maîtres : Scott Walker.
Moondog Lament 1 Restons au ciel avec Moondog, sans doute une des plus belles incarnations des clochards célestes tels que définis par Kerouac. Vagabond et compositeur profus, il signe avec Lament 1 un des rares quasi tubes qui le rendra presque célèbre et fera l’objet de nombreux remixes et revisites plus ou mois heureuses.
Steve Miller Band Space Cowboy C’est sur un Brave New World que Steve Miller et son Band révèlent l’existence du space cowboy dont il orchestrera le retour quatre ans plus tard sur The Joker où il se définit également comme “the gangster of love”.
Shockin’Blue Venus Même s’il y est question d’attraction, soyons honnêtes, cette Venus des Néerlandais de Shockin’Blue n’a rien de stellaire mais se réfère à la déesse de l’Amour qu’on retrouvera, en moins catchy (soyons honnêtes, bis) chez Bananarama en 1986.
Thelonious Monk à Pleyel Publié en 2013, ce concert de Thelonious Monk, capté le 15 décembre (et qui bénéficiera alors d’une retransmission télévisée), témoigne à la fois du génie et du déclin d’une des personnalités les plus fortes du jazz, dont le dernier album studio datera à jamais de 1968 et un des sommets, le Straight No Chaser, de 1967.
{"type":"Banniere-Basse"}