Sombres et beaux, les Montréalais cuivrés impressionnent
Puissante machine sentimentale, album instrumental sublime, le précédent et second You Could Be des Montréalais ne nous a pas lâché d’une émotion depuis 2007. D’humeur éclatante ou les esprits dans les baskets, ses morceaux cinématographiques, entre François de Roubaix et le Tellier de l’Incroyable Vérité, ont trempé des centaines d’heures d’océans multicolores. Les trois garçons, menés par le cor majeur de Pietro Amato, compagnon de route d’Arcade Fire et membre des très voisins Bell Orchestre, reviennent. Mais sans l’arc-en-ciel : plus électrique, plus complexe, plus abstrait et, surtout, beaucoup plus crasse que ses prédécesseurs, La Petite Nicole, qui raconte sans mots la journée d’une petite fille, dessine désormais ses contrastes fins au fusain, noir et épais. Le soleil ne perce que par intermittence, dans le quotidien de la petite Nicole. Elle doit déjà jouer avec des veuves noires au plafond, la petite Nicole, quand ses copains se vautrent encore dans l’enfance Playdoh.
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