Life on Other Planets, la récolte 2002 des Anglais de Supergrass, va vous entraîner au c’ur d’un ludique concassage de trente années de rock’n’roll. Grace, leur entêtant premier single, est à voir en vidéo sur lesinrocks.com
On avait quitté Supergrass en 1999 avec un troisième album en demi-teinte, sur lequel ces trois anciens gamins cherchaient une issue à leurs orientations musicales.
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Si le premier disque, I Should Coco, était joué pied au plancher, des disques des Buzzcocks et de Magazine non loin de la table de mixage, le deuxième, l’incompris In it for the money, en avait laissé beaucoup de coté.
Avec une référence non feinte au génial Zappa (We re only in it for the money des Mothers of Invention, sorti en 1969), Gaz Coombes, Danny Goffey et Mick Quinn y dévoilaient un amour de la musique qui dépassait largement le cadre bien strict du binaire punk.
Aujourd’hui réhabilité, ce petit chef d’ uvre n’a pas trouvé en Supergrass, leur troisième album éponyme, une descendance aussi gonflée.
Toujours aussi habile dans le vol à l’étalage discret, l’appropriation ingénieuse de trois décennies de rock’n’roll, Life on other planets, leur quatrième album, pourrait bien-être l’album de la maturité pour ces toujours précoces Supergrass ? ces gamins n’ayant toujours pas dépassé la trentaine.
A l’écoute de ces nouvelles chansons, on croise les fantômes toujours vivaces des Kinks, des Small Faces, d’Elvis Presley et même des omniprésents Pink Floyd. Revisitées par Supergrass, ces références se télescopent ingénieusement dans des chansons toujours trop irrévérencieuses pour ployer sous le poids de l’Histoire.
Il n’y a pas pour autant de second degré pernicieux, ni d’ironie lâche dans la musique de Supergrass. Ce qui ressort de l’écoute intensive de ce nouvel album, c’est le plaisir évident que ces musiciens ont pris à jouer ensemble, plaisir qui faisait partiellement défaut à leur précédent effort.
Sur le formidable single Grace, que lesinrocks.com vous propose de découvrir en vidéo une semaine avant la sortie de l’album, l’alchimie fonctionne à merveille.
Sur la vidéo, le quatuor (Rob, le frère de Gaz est désormais définitivement intégré au groupe) joue dans un local sombre comme un vulgaire garage-band : image idyllique d’un groupe que l’on retrouve enfin au sommet.
Avec l’aimable autorisation de Capitol
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