Un an après la disparition du leader de Poni Hoax, son label Pan European Recording publie une chanson bouleversante extraite des sessions des “Faubourgs de l’exil”, enregistrée sur l’île de Batz en 2012.
Un an déjà que Nicolas Ker est parti sans se retourner, comme aurait dit Daniel Darc, autre grand écorché vif fauché trop tôt à la cinquantaine naissante. Connaissant la prolixité du leader de Poni Hoax, on n’est pas surpris de découvrir aujourd’hui un premier inédit dont le titre, La Mémoire perdue à nouveau, prend forcément une autre lecture depuis sa tragique disparition. Tirée des sessions des Faubourgs de l’exil, son unique album solo paru en 2016, écrite par Nicolas sur une musique composée par Arnaud Roulin (Poni Hoax, Paris), cette chanson a été enregistrée un jour d’hiver 2012, dans une maison de l’île de Batz face une mer déchaînée.
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Sur un texte majoritairement écrit en français, avec ce sens de la formule qui lui était cher (“Ah beau merle moqueur se prenant pour Rimbaud”), on retrouve la poésie noire et métaphorique de son auteur, dont la voix reconnaissable entre mille nous laisse encore moins insensible aujourd’hui qu’hier : “Ker a dit : il y avait un ruisseau/Les pieds trempés, la gueule dans l’espace/Nous étions jeunes, nous étions beaux/Et piégés comme des crabes dans leur masse.”
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