A l’occasion de la sortie le 28 novembre d’un excellent double DVD rétrospective et d’un double CD best-of, la Mano Negra revient hanter nos mémoires. L’occasion de faire le point sur l’histoire de groupe à part et de (re)découvrir la Mano en live, en regardant deux vidéos extraites du DVD.
Depuis que son bonnet péruvien et ses gimmicks musicaux se font entendre aux quatre coins de la planète, on en avait presque oublié qu’avant d’être « Clandestino », Manu Chao était le leader de la Mano, l’un des symboles les plus vivaces la scène alternative française. A coup de débrouille maximale, de brassage des cultures et de rejet des conformismes, cette petite troupe d’agités s’est assurée, lors de sa courte carrière, une côte d’amour démesurée en France, mais également à l’étranger.
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Tout en amenant l’esprit alternatif à une audience beaucoup plus large, la Mano Negra en a également écrit les dernières pages, sûrement les plus splendides, un peu comme Nirvana le fera quelques années plus tard au niveau mondial. C’est bien connu : l’underground, une fois arrivé en pleine lumière, n’a plus lieu d’exister. Ainsi, toute cette période charnière peut se lire au travers de la carrière de la Mano.
C’est ce que nous donne à voir l’excellent documentaire Pura Vida réalisé par Joseph Dahan, Thomas Darnal et Philippe Teboul, et présenté en ouverture du DVD rétrospective de la Mano Negra, Out of time, qui sort le 28 novembre. Des débuts en 79 dans les squats de Sèvres sous le nom de Joint de Culasse, puis avec tous ces groupes incestueux aux noms colorés, qui formeront au final l’architecture principale de la Mano : Hot Pant, Los Carayos, The Flapper s, Les Casses Pieds ou encore Dirty District, Pura Vida expose avec moult images d’archives les fières années de l’indépendance.
Puis, à partir de 1987, vint la formation progressive de la Mano Negra autour de Manu Chao, et cette ascension fulgurante dû à une série de concerts qui resteront dans les annales (Les Transmusicales en 88, Le Parvis de la Défense en 91?). Très rapidement, le groupe ? pourtant à bout de souffle ? s’exile en Amérique Latine, notamment avec la compagnie Royal Deluxe, pour une série de concerts mélangeant théâtre, cirque et concerts et surtout pour la tournée colombienne « Last Chance Train » qui s’avèrera être le chant du cygne de ce groupe à part.
Des quatre albums que la Mano publiera (Patchanka, Puta s Fever, King of Bongo et Casa Babylon), on garde encore aujourd’hui le souvenir d’un melting-pot délirant d’influences, du punk au reggae en passant par la salsa, le hip-hop, la chanson et la musique folklorique d’un peu tous les continents. Ce « bordel » musical se retrouve sur Pura Vida grâce aux images d’enregistrement, tout aussi fantasmagoriques que la musique elle-même.
Outre ce document gorgé d’images d’archives et d’interviews des principaux protagonistes, ce double DVD propose une quantité réjouissantes de morceaux live, captés un peu partout autour du monde, le film Puta s Fever, l’intégralité des clips et bien entendu d’inévitables bonus. En parallèle à ce très bel objet, un double best-of CD, dont un CD live, est également disponible à la vente.
Lesinrocks.com se devait de vous proposer quelques extraits de ce DVD, et notamment ces deux morceaux live : Indios de Barcelona (enregistré en Fevrier 92 à Munich) et Out of time man (enregistré en Octobre 91 à Tokyo)
– www.la-mano-negra.com (Blog)
– www.lamanonegra-dvd.com (Goodies)
– www.out-of-time.fr (mini-site du DVD)
Avec l’aimable autorisation d’EMI
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