L’expérience à laquelle convie ce disque est celle des élèves de Pythagore qui écoutaient les leçons que le philosophe donnait, caché derrière un rideau ? métaphore explicite du contexte d’écoute acousmatique. Si les sons de la première pièce sont bel et bien d’origine “tactile”, il est toutefois impossible d’en déterminer les origines. Toute possibilité d’identification […]
L’expérience à laquelle convie ce disque est celle des élèves de Pythagore qui écoutaient les leçons que le philosophe donnait, caché derrière un rideau ? métaphore explicite du contexte d’écoute acousmatique. Si les sons de la première pièce sont bel et bien d’origine « tactile », il est toutefois impossible d’en déterminer les origines. Toute possibilité d’identification brouillée, il ne reste plus que l’écoute attentive et déconditionnée. Ce que testent également les quatre plages suivantes, qu’elles amplifient la respiration humaine, dévoilant toute la richesse de son spectre, qu’elles se servent du vent, source invisible et capricieuse par excellence, des rythmes sophistiqués de la pluie ou des plaintes rouillées d’une balançoire dont le mouvement renvoie au temps qui passe. On l’aura compris, John Young inventorie les limites du bruit, lui offrant un réalisme nouveau paradoxalement puisé dans des sources concrètes rendues à l’abstraction par son travail de compositeur.
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